1 Quelle consommation de sucre pour un enfant ?
Le sucre est souvent perçu comme un ennemi pour le corps. Mais doit-on l’éliminer complètement de l’alimentation des enfants ? Certainement pas ! En effet, « le glucose est le seul nutriment que vos neurones sont capables d'utiliser comme carburant », rappelle Nathalie Hutter-Lardeau, nutritionniste et fondatrice de l’agence Atlantic Santé, spécialisée en nutrition, santé et sécurité alimentaire.
Et comme il ne peut pas en faire des réserves, le cerveau doit être régulièrement alimenté en glucose. Votre enfant a donc besoin de sucre ! Mais de combien en a-t-il besoin ? L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande pour un enfant ayant entre 2 et 18 ans, une consommation quotidienne qui ne dépasse pas les 100 calories de sucre, soit 25 g, ce qui représente 5 cuillères à café.
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Partez à la chasse aux sucres ajoutés
Le sucre se cache partout, même là où on ne l’attend pas forcément comme dans des plats industriels de type pizzas ou quiches, ou dans des sauces, de la charcuterie, des soupes, etc. Globalement utilisés de façon excessive par les industriels, les sucres ajoutés peuvent être évités en confectionnant soi-même ses repas ! Lorsque cela n’est pas possible et pour éviter aux enfants de consommer trop de sucre au quotidien, commencez par privilégier les produits estampillés « sans sucre ajouté ».
Évitez également les aliments aromatisés : « Les boissons préparées comme les laits aromatisés contiennent 22 grammes de sucre par brique de 200 ml : c’est presque le nombre de grammes maximum recommandé par jour ! », prévient Nathalie Hutter-Lardeau.
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Décryptez les étiquettes
Lire les étiquettes est un geste de première importance afin de veiller à la composition des produits et du nombre de sucres ajoutés. En étudiant la liste des ingrédients, si le sucre figure en première position, c’est mauvais signe ! Attention, le sucre peut se cacher sous plusieurs noms : saccharose, sirop de riz, sirop de maïs, sirop de malt, sirop de fructose… Vérifiez également la ligne « dont sucres » qui vous indiquera la quantité de sucre qui a été ajoutée.
Le saviez-vous ?
Macif est partenaire de Yuka : l’appli qui vous aide à décrypter les étiquettes.
4 Changez vos habitudes
Dès le petit-déjeuner, privilégiez des produits peu sucrés pour votre enfant. Préférez par exemple un fruit à croquer à un jus de fruits, riche en sucres.
Pendant ou après une activité physique intense, optez pour « les sucres rapides, présents dans les fruits notamment, qui donneront à votre enfant un coup de boost », préconise Nathalie Hutter-Lardeau, en ajoutant : « Les sucres absorbés plus lentement comme les féculents (riz, pâtes), les céréales et le pain complet sont à privilégier pour garder la forme tout au long de la matinée ou de l’après-midi. »
Lorsque vous faites vos courses, évitez d’acheter des produits industriels ultrasucrés. Cela permettra à votre enfant de ne pas être tenté en ouvrant les placards. Pour les desserts, privilégiez les produits bruts ! Optez par exemple pour une salade de fruits maison ou un yaourt nature auquel vous rajouterez une petite cuillère de sucre, des dés de fruits ou de la compote. Pour le goûter, revenez à la base : un morceau de pain (aux céréales si possible), avec du chocolat noir 70 % : c’est si délicieux ! Plus un produit est brut, moins il a de risque de contenir de sucre ajouté !
Et pourquoi pas préparer vous-même le goûter de votre enfant ? Voici une recette de biscuits granola moins sucrés à confectionner en famille :
5 Gare aux associations excessives
« Il faut faire attention à ne pas cumuler trop de sucre dans un même repas », indique Nathalie Hutter-Lardeau.
Pour cela, on évite les associations trop sucrées : au petit-déjeuner par exemple, associez du chocolat chaud à du pain complet beurré plutôt qu’à une viennoiserie ou un biscuit sucré. Côté fast-food, on évite d’y aller toutes les semaines. Et lorsqu’on y va, on adapte le menu de son enfant en associant par exemple le soda à un fruit en morceaux. Ou l’eau à la glace.
Enfin, n’oubliez pas qu’il est inutile d’interdire ou diaboliser une catégorie d’aliment auprès d’un enfant.