Ces aliments qui réduisent le stress

Magnésium, oméga 3 et vitamine B sont les meilleurs alliés pour lutter contre l’anxiété. Dans quels aliments trouve-t-on ces précieux nutriments ?

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Rédaction SoPress

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Supportable quand il reste occasionnel et passager, le stress peut devenir un véritable handicap chronique. On peut alors être accompagné par un suivi psychologique. Mais de plus en plus d’experts s’accordent à dire que l’alimentation joue également un rôle dans la régulation du stress. Le point avec la diététicienne-nutritionniste Amandine Perrot, spécialisée en psychonutrition. « Notre environnement induit sans cesse le besoin de se réadapter et génère beaucoup de stress, qui est une réaction d’alerte à un événement perturbateur. Le cerveau sécrète alors du cortisol, aussi connu sous le nom d’hormone du stress », note-t-elle. Mais c’est l’estomac qui est à l’origine de la sécrétion des hormones du bien-être que sont la sérotonine et la dopamine. Et certains aliments et nutriments favorisent leur production.

Magnésium, oméga 3 et vitamines sont les meilleurs alliés

Parmi ces alliés, le magnésium est probablement le plus connu. Permettant de réduire le taux de cortisol, il est présent dans la plupart des végétaux, « notamment les fruits à coque et légumineuses comme les lentilles et les pois chiches, qu’on a tendance à délaisser », note Amandine Perrot. Il peut également être trouvé en grande quantité dans les épinards, le brocoli, l’avocat, la banane… Mais aussi dans le chocolat ! À noter qu’il vaut mieux préférer du chocolat noir, car celui au lait contient beaucoup de graisses à l’effet contre-productif. Il ne faut pas non plus lésiner sur les oméga 3, qui stimulent la production de dopamine et de sérotonine et sont des antidépresseurs réputés. « On les retrouve dans l’huile de noix et de colza, mais aussi dans les poissons gras : sardine, maquereau, harengs, thon et saumon », détaille Amandine Perrot. Il s’agit de graisses polyinsaturées essentielles, mais dont on peut facilement manquer. « Il faut aussi consommer de l’huile d’olive, riche en antioxydants, bons pour notre santé cardiovasculaire », ajoute la diététicienne.

Si toutes les vitamines sont bénéfiques, certaines ont un effet antistress spécifique. « Les vitamines B sont particulièrement importantes, elles participent à l’élaboration des neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine », explique Amandine Perrot. On les retrouve dans les viandes, mais aussi dans les œufs et légumineuses. Les vitamines C, elles, regorgent d’antioxydants et contribuent à faire baisser le taux de cortisol. Selon Amandine Perrot, le secret est de consommer des fruits et légumes de saison en priorité : « C’est là qu’ils contiennent le plus d’éléments protecteurs, par exemple, en hiver, le chou et les pommes de terre. » La vitamine D n’est pas en reste. Il ne suffit pas de s’exposer au soleil, ce qui n’est en plus pas recommandé : « Beaucoup de Français sont en carence, il faut aller la chercher dans les produits laitiers. » Elle est aussi disponible en complément alimentaire si besoin.

Prendre soin de son microbiote intestinal

Enfin, quotidien sans stress rime avec estomac en bonne santé. « Beaucoup d’études ont démontré le lien entre microbiote intestinal et santé mentale, pointe Amandine Perrot. Il peut être parasité par des bactéries “stressantes” et le protéger permet de limiter leur effet. » La diététicienne recommande les fibres contenues dans les légumes, céréales complètes et légumineuses. Et pour apporter à notre flore intestinale ce dont elle a besoin pour prospérer, les aliments fermentés, qui contiennent des probiotiques, sont essentiels : « On les retrouve dans les yaourts, les olives, les cornichons, ou encore la choucroute. »

En résumé, pour diminuer le stress, il faut privilégier une alimentation variée et la moins transformée possible. « Plus l’on s’oriente vers une alimentation brute et naturelle, plus on retrouve les composantes qui nous protègent du stress. Inversement, une alimentation déstructurée et industrielle prédispose au stress », conclut Amandine Perrot. Aider les patients atteints d’anxiété, voire de dépression, via une alimentation saine est l’objet d’étude de la psychonutrition. « L’idée n’est pas de supprimer des médicaments, mais de renforcer leur effet », appuie la diététicienne. Ainsi, en cas de stress intense, une partie de la solution pourrait bien se trouver dans votre assiette.

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