3 idées reçues sur la pollution que nous respirons

Face à la pollution de l’air, a-t-on les bons réflexes ? En ville ou à la campagne, à l’intérieur ou dehors, à pied ou en voiture… Pour se protéger des particules fines autant que possible, il est temps de mettre fin à quelques mythes bien ancrés dans les esprits.

Temps de lecture : 4 min

1 Idée reçue n° 1 : l'air est plus pur à la campagne

Et non ! Enfin, pas toujours. D’abord parce que certains milieux comme les forêts ou les vallées montagneuses ont la fâcheuse tendance à retenir les polluants. Résultat, en ce qui concerne la pollution à l’ozone, la forêt de Fontainebleau (77186) a connu 25 jours de dépassement des normes en 2018, contre 20 à Paris (1)...

Autre point, la campagne est elle-même source de nombreux polluants liés notamment à l’épandage d’engrais et de pesticides. Sans oublier que l’élevage bovin produit un effet bœuf sur la qualité de l’air ! Ce n’est bien sûr pas une raison pour bouder les week-ends chez votre mamie, mais au moins, vous saurez.

Bon à savoir

Airparif et Atmo France pour vérifier la qualité de l’air

Comment vérifier la pollution près de chez vous ? Parisiens et Franciliens, consultez la carte de la pollution en temps réel sur Airparif. En région, le site Atmo-France.org, agréé par l’État, vous permet de retrouver toutes les informations et cartes de la pollution locale.

2 Idée reçue n° 2 : il ne faut pas aérer chez soi en cas de pic de pollution

Encore perdu ! Quand la pollution sévit à l’extérieur, il est tentant de se calfeutrer chez soi le temps que le pic retombe. Pourtant, c’est une mauvaise idée ! Mobilier, revêtements de sol et muraux, chauffage, tabac, produits ménagers, moisissures… l’air intérieur des logements en France serait 5 à 10 fois plus mauvais à inhaler que l’air extérieur (2).

En cause, 60% des logements ne seraient pas équipés d’un dispositif de ventilation et de traitement de l’air permettant son renouvellement. Il est donc important d’aérer quotidiennement son logement, quitte à faire entrer un peu de particules fines…

7 millions

c’est le nombre de personnes qui décèdent chaque année dans le monde des suites de la pollution, autant dire que c’est un enjeu de santé publique qui nous concerne tous ! (3)

3 Idée reçue n° 3 : les piétons sont plus exposés à la pollution que les automobilistes

Toujours pas ! C’est même l’inverse : le système de ventilation importe les gaz d’échappement des autres voitures, qui se retrouvent bloqués dans l’habitacle. Résultat, on baigne dans un joyeux cocktail de particules fines, de monoxyde de carbone et d’émanations des plastiques et tissus d’habillage (si en plus vous avez un sapin à la fraise accroché au rétro…).

À Paris, les taux de dioxyde d’azote peuvent ainsi être 4 à 5 fois supérieurs au niveau extérieur, voire 15 fois plus élevé dans un tunnel autoroutier congestionné (4)… Les piétons, qui marchent à l’écart de la chaussée, sont moins directement exposés. Moralité, n’hésitez pas à ouvrir la fenêtre de temps en temps pour respirer (sauf en trafic dense), ou mieux encore, laissez votre voiture au garage.

 
L'Essentiel de l'article
  • L’air n’est pas forcément plus pur à la campagne.
  • Il faut quand même aérer chez soi en cas de pic de pollution.
  • Les automobilistes sont plus exposés à la pollution que les piétons.

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