Les bonnes nouvelles pour l’environnement de 2023

Le mois de juillet 2023 a été le mois le plus chaud jamais enregistré sur terre. Pourtant, tout n’est pas négatif. En dépit des apparences, il y a aussi eu pas mal de bonnes nouvelles pour la planète cette année. Petit tour d’horizon des bonnes nouvelles pour la biodiversité et le climat dans une année dont le point d’orgue fut l’accord pour une "transition hors des énergies fossiles » décidé lors de la COP 28.

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C’est un come-back qui est passé sous les radars. Au printemps dernier, les bousiers faisaient leur grand retour dans le sud-ouest de la France. Ces scarabées ont été réintroduits en avril dans les Landes où ils avaient disparu dans les années 1960. Si le retour d’insectes peut sembler anecdotique, c’est une vraie bonne nouvelle car ces scarabées jouent un rôle clé dans la dispersion de la matière. Ils devraient permettre de restaurer une fonction vitale de l’écosystème et de participer au foisonnement de la vie sauvage dans la réserve de l’étang de Cousseau. L’initiative participe d’une politique de réensauvagement qui a fait ses preuves pour le maintien et la restauration des écosystèmes, mais aussi pour la sauvegarde des espèces.

Le retour de la vie sauvage

Le réensauvagement ainsi que des politiques publiques de conservation et de sauvegarde efficaces ont permis un vrai retour de la vie sauvage en Europe. Le lynx ibérique pourrait bien être le symbole ultime de cette tendance. Il y a une vingtaine d’années, cet animal était le félin le plus menacé du monde. Il n’en subsistait d’ailleurs qu’une centaine dans le sud de l’Espagne. Aujourd’hui, grâce à un programme d’élevage en captivité, il y en aurait près de 1700 ! De quoi espérer que bientôt l’espèce ne soit plus menacée. En France aussi, les espèces sauvages sont de retour dans nos territoires. À titre d’exemple, la population de vautour fauve a augmenté de 51 % depuis 2012, les effectifs des populations de bouquetins des Alpes multipliés par 60 en plus de quarante ans.

Autre continent, autre bonne nouvelle, en Afrique, l’emblématique rhinocéros reprend du poil de la bête. Le nombre de pachydermes comptabilisés sur le continent africain en 2022 est en hausse de 5,2% par rapport à 2021 selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Si l’on élargit le spectre plus loin dans le monde, les raisons d’espérer sont là encore nombreuses. Quelques années après les mégafeux de 2019, la biodiversité se refait la cerise en Australie. Cette année, 26 espèces animales ont ainsi été rayées de la liste des espèces en voie d’extinction. C’est notamment le cas de la baleine à bosse.

Océans toujours, en octobre dernier, une coalition de 45 pays (dont la France) s’est engagée à donner 12 milliards de dollars pour protéger les coraux. Objectif du projet Coral Reef Breakthrough : protéger les coraux du changement climatique, de la pollution de l’eau et de la surpêche et doubler les zones de récifs coralliens placées sous protection d’ici 2030.

Vers la fin de la déforestation de l’Amazonie ?

Quelques autres décisions et événements marquants devraient avoir à court terme un impact sur la biodiversité. Une des bonnes nouvelles de l’année nous vient du Brésil et de l’Amazonie. Après des années de déforestation sauvage, le poumon vert de la planète reprend des forces. D’après des données officielles publiées par le gouvernement brésilien, la déforestation avait chuté en août de 66 % par rapport à juillet 2022. Le président du pays assurait d’ailleurs vouloir tout mettre en œuvre pour éradiquer totalement la déforestation illégale d’ici 2030.

Moins de pollution

Enfin plus proche de chez nous au Pays-Bas. L’aéroport de Schiphol-Amsterdam, va interdire à l’horizon 2025-2026 les vols de nuit et les jets privés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les nuisances sonores. L’aéroport qui figure parmi les plus fréquentés d’Europe vise même une réduction de 10 % de ces vols à l’horizon novembre 2024. De quoi donner des idées à d’autres aéroports ? Et encourager les gens à privilégier le train ? Peut-être. L’équipe de France de football a décidé de tenter l’expérience. Killian Mbappé et ses partenaires devraient faire leur premier trajet en train sous le maillot bleu en mars 2024, à l’occasion d’un match amical prévu à Lyon.

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