Bénévolat associatif : les jeunes répondent à l’appel

Chaque année à l’occasion de Solidays, le Village Solidarité témoigne de la force de l’engagement associatif des jeunes. Une réalité confirmée par les chiffres. Si vous vous inquiétiez de la fibre citoyenne et solidaire des 18-30 ans, soyez rassuré !

Temps de lecture : 7 min

1
Des jeunes de plus en plus engagés

L’engagement bénévole des Français est une constante. Selon la dernière enquête Ifop-France Bénévolat (1), près de deux Français sur trois participent, ou ont participé par le passé à des actions bénévoles. 25 % d’entre eux le font aujourd’hui dans le cadre associatif. Ce chiffre est en hausse ces dernières années, particulièrement grâce à un engagement de plus en plus fort des moins de 35 ans. En 2016, ils étaient un tiers de plus à faire du bénévolat qu’en 2010.

Envie de vous engager ?

Rendez-vous sur la plateforme Diffuz (initiée par Macif) et découvrez les défis solidaires près de chez vous !

2 Un engagement associatif bénévole régulier

Le baromètre Djepva sur la jeunesse (2) permet de mieux connaître l’engagement des jeunes. Chez les 18-30 ans l’engagement est naturel. Un jeune sur deux a déjà donné de son temps bénévolement, et plus d’un sur trois l’a fait dans l’année écoulée. Mieux encore, 14 % des jeunes participent à des actions bénévoles chaque semaine ! Ces actions de bénévolat ont généralement pour cadre le milieu associatif : 76 % des adhérents d’une association donnent de leur temps gratuitement.

Hari, 24 ans, qui fait partie de L’AFEV, Association de la fondation étudiante pour la ville, qui lutte contre les inégalités, éducatives en particulier, donne l’exemple :

« J’habite un quartier populaire et je donne de mon temps de manière hebdomadaire pour faire des projets au sein de ce quartier. Ça me permet de me dire que je contribue à faire de ce monde ce que j’ai envie qu’il soit. »

Un discours qui fait écho à celui d’Olivia, 21 ans, de l’association Génération Cobayes, qui sensibilise sur les liens entre pollution environnementale et santé :

« Je suis responsable de la sensibilisation sur les festivals. On aborde des sujets de manière fun et décalée, on a un discours positif. Je me sens utile et je contribue à ma manière, et ça c’est gratifiant. »

Quand on leur demande les deux principales causes pour lesquelles ils seraient prêts à donner du temps, les réponses les plus citées sont le sport (22 %), la santé, la recherche et l’aide aux malades (20 %), l’environnement (20 %), l’éducation (19 %), et les actions sociales et solidaires (15 %).

3 Le manque de temps, frein à l'engagement bénévole

Si un jeune sur deux s’est déjà engagé, cela ne veut pas dire que les autres ne sont pas prêts à le faire. 31 % des 18-30 ans envisageraient de donner de leur temps bénévolement. En somme, l’idée du bénévolat intéresse huit jeunes sur dix. La raison la plus invoquée pour justifier l’absence d’engagement est le manque de temps, cité par 40 % des jeunes interrogés (2).

Pour Marie-Hanna de l’AFEV, la motivation permet de dépasser les contraintes de temps :

« Ce sont des choses que je fais avec plaisir, sur mon temps libre, donc on pourrait le comparer à un loisir ! Donc ça ne me pose vraiment pas de problème de temps ou de fatigue. »

Bon à savoir

Les associations Afev et Générations Cobayes sont soutenues par la Fondation Macif.

4 Le service civique, un engagement citoyen reconnu

Le Service Civique permet de s’engager pour six à douze mois dans une mission d’intérêt général, souvent dans le cadre associatif. C’est aujourd’hui une forme d’engagement reconnue : 74 % des 18-30 ans déclarent connaître ce dispositif et 48 % des 18-25 ans aimeraient se lancer dans cette aventure. Leur motivation première ? Être utile à la société (28 % des réponses) (2). Il peut permettre d’aller plus loin dans l’engagement citoyen. C’est ce qui a poussé Olivia de Génération Cobayes à franchir le pas.

J’ai choisi de faire six mois de service civique et de me consacrer à plein temps à l’association.

Article suivant