Propriétaire : 3 conseils pour réduire sa facture de chauffage

Vous voulez faire des économies ? Agissez en priorité sur le chauffage : il pèse environ 63 % de la consommation énergétique d’une habitation. Voici les conseils qui vous aideront à réduire votre facture, tout en restant bien au chaud.

Mis à jour le 27/01/2023

Temps de lecture : 6 min

Beaucoup de chaudières ont des performances énergétiques très moyennes. Renouveler votre installation peut permettre de faire des économies conséquentes. De plus, certains équipements utilisant des sources d’énergies renouvelables donnent droit à des aides ou à des crédits d’impôt, parfois cumulables à certaines aides régionales.

 

Chaudière à basse température

Elle permet entre 12 et 15 % d’économies d’énergie en fonctionnant à une température plus basse que les chaudières classiques. Son installation nécessite cependant un tubage des conduits de cheminée.

 

Chaudière à condensation

Elle est encore rare en France, mais représente jusqu’à 80 % des matériels posés aux Pays-Bas. La condensation générée par les gaz brûlés permet de récupérer de l’énergie. Elle est donc plus performante de 15 à 20 % suivant le modèle.

 

Chaudière à bois

Trois principes de combustion sont possibles, lesquels dépendent du système de ventilation qui optimise plus ou moins la combustion du bois. Évitez les bois de récupération : ils génèrent de fortes doses de polluants. En revanche, les bûches, les granules et les copeaux de chauffage sont destinés à cet usage. Choisissez une installation portant le label Quali’Bois.

 

Chauffe-eau solaire individuel (CESI)

Ce matériel est aujourd’hui fiable et a une bonne durée de vie. Des capteurs solaires transmettent de l’énergie à votre installation afin d’avoir une eau chaude en permanence. Un système d’appoint vient pallier les irrégularités d’ensoleillement. Vous pouvez réaliser jusqu’à 70 % d’économies sur le chauffage de l’eau. Enfin, choisissez une installation portant le label Quali’Sol.

Quelle chaudière choisir pour bénéficier d’un crédit d’impôt* ?

  • Chauffe-eau solaire individuel (CESI)

    Les + :
    une énergie propre et renouvelable et une longue durée de vie.
    Les - :
    nécessite un chauffage d’appoint.
  • Chaudière à condensation (sous réserve de caractéristiques techniques et de critères de performances minimales)

    Les + :
    performante, peut être reliée à des panneaux solaires.
    Les - :
    son coût élevé et sa taille imposante.

2 Se chauffer autrement : diversifiez les énergies

La pompe à chaleur (PAC)

Elle utilise la chaleur qui se trouve à l’état naturel dans le sol, l’air ou l’eau souterraine, pour augmenter sa propre température et la restituer dans le logement. La PAC peut être de trois types :

  • géothermique
  • aérothermique
  • ou sur eau de nappe.

Son installation nécessite donc un jardin et se révèle certes un peu coûteuse (de 70 à 200 euros le m²), mais permet ensuite d’économiser jusqu’à 75 % sur la facture de chauffage grâce à une énergie propre et renouvelable.

 

Le puits canadien ou puits provençal

Le principe est proche de celui de la pompe à chaleur, à la différence qu’il fonctionne sans assistance électrique. Le puits agit grâce à un système de tuyauterie qui permet de ventiler la maison avec un air plus chaud en hiver, plus froid en été.

Son coût initial est plutôt faible (300 euros environ) et permet d’économiser 10 à 20 % sur le chauffage en hiver. Il est donc un bon régulateur thermique qui sert à diminuer les besoins énergétiques, mais ne peut remplacer totalement un système de chauffage.

 

Le solaire thermique

À privilégier dans les régions à fort ensoleillement, l’installation de panneaux solaires, posés généralement sur le toit, transmet la chaleur au circuit classique de chauffage de l’habitation.

Cette énergie « gratuite » à long terme (compter tout de même 8 300 euros d’investissement pour une maison de 100 m²) permet de réaliser jusqu’à 70 % d’économie sur le chauffage. Sa combinaison est possible avec les chaudières et permet ce que l’on appelle le « système solaire combiné ».

 

Le chauffage au bois

Vous pouvez optimiser votre cheminée ouverte en y installant un insert au rendement énergétique beaucoup plus performant. Les inserts fonctionnent avec des bûches ou des granulés de bois, qui restent les combustibles les moins chers du marché !

En raison des normes d’installation très strictes, faites appel à un professionnel et privilégiez le label Quali’Bois. Vous pouvez également opter pour des poêles en acier ou en fonte. Ces derniers sont plus chers, mais plus performants : ils peuvent restituer jusqu’à 85 % de la chaleur produite.

 

Les 3/4 des logements en France

affichent une mauvaise qualité thermique se traduisant par des consommations de plus de 150 kWh par m2 et par an.

Observatoire national de la précarité énergétique, 2016.
 

3 Adoptez les bons réflexes

  • C’est une évidence : vérifiez et renforcez votre isolation !
     
  • Installez un programmateur dans votre logement pour choisir précisément la température désirée.
     
  • Évitez la surchauffe ! Adaptez la température aux pièces et aux heures d’occupation. Dans les pièces de vie : 19 °C la journée quand vous êtes là et 16 °C la journée en votre absence et durant la nuit.
    Pour les chambres, ne dépassez pas 19 °C.
    À partir de 19 °C, chaque degré en plus, c’est 7 % de consommation supplémentaire !
     
  • Utilisez un thermostat à régulation automatique : vous bénéficiez d’un crédit d’impôt pour l’achat de ce type de régulateur. Ce système peut faire diminuer de 25 % la consommation de la chaudière.
     
  • Faites entretenir une fois par an votre chaudière ou votre chauffe-eau : vous pourrez économiser de 8 à 12 % d’énergie.
     
  • Faites régler la température du ballon d’eau chaude à 50 °C, c’est largement suffisant. Et adaptez la taille du ballon : une personne utilise en moyenne 50 litres par jour.
     
  • Les gestes malins en hiver : pour la nuit, fermez les volets et tirez des rideaux épais. N’installez rien devant les radiateurs (rideau, meubles…) et n’oubliez pas de les purger régulièrement.
* D’autres équipements peuvent bénéficier de crédit d’impôt. Consultez le guide Ademe - Aides financières 2019
L'Essentiel de l'article
  • Investir dans une chaudière de nouvelle génération, plus performante.
  • Diversifier les sources d’énergie.
  • Installer un programmateur ou un thermostat régulateur pour optimiser sa consommation.
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