Le programme vacances travail (PVT) en 9 questions

Vous êtes jeune et vous avez envie de voir du pays ? Le PVT ou « Programme Vacances Travail » permet de voyager dans l’un des 15 pays signataires tout en travaillant sur place. D’une durée d’un an maximum, c’est la formule idéale pour une année de césure sans se ruiner.

Temps de lecture : 7 min

1 Qu’est-ce que le PVT ?

Le PVT (« Programme Vacances Travail », aussi connu sous le nom de VVT pour « Visa Vacances Travail » ou encore WHV pour Working Holiday Visa en anglais) est une convention signée entre deux pays (accords bilatéraux) pour autoriser certains vacanciers, sous conditions, à exercer une activité professionnelle dans le pays où ils séjournent. La durée maximale du visa est d’un an (deux ans au Canada), et il ne peut être généralement accordé qu’une seule fois par personne pour chaque pays (deux fois en Australie). Il concerne uniquement des pays hors Union européenne.

2 À qui s’adresse-t-il ?

Il s’adresse aux jeunes citoyens français âgés de 18 à 30 ans (35 ans pour le Canada et l’Argentine). Si vous résidez en France, mais que vous n’avez pas la nationalité française, vous pouvez tout de même prétendre à un PVT. C’est la nationalité indiquée sur votre passeport qui déterminera les destinations possibles et les conditions d’accès au PVT. À noter que ce type de programme existe également en Belgique (entre autres).

40 000

jeunes Français partent chaque année dans le cadre du PVT. (1)

3 Dans quels pays peut-on partir ?

Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Canada, Hong Kong, Taïwan, la Russie, le Chili, l’Argentine, la Colombie, l’Uruguay, le Brésil, le Mexique et le Pérou. Pour ce dernier pays, bien que l’accord ait été signé en octobre 2018, il n’est toujours pas entré en vigueur : impossible donc pour l’heure d’en bénéficier. Patience !

23 500

jeunes Français sont partis en Australie dans le cadre du PVT en 2017-2018. C’est la destination n° 1 ! (2)

4 Comment s’inscrire à un PVT ?

Les conditions à remplir pour s’inscrire en PVT (voir le site France Diplomatie)

Elles sont définies par chacun des accords bilatéraux. En général, ce sont les suivantes :

  • être âgé(e) de 18 à 30 ans révolus à la date du dépôt de la demande de visa (35 ans pour le Canada et l’Argentine) :
  • ne pas être accompagné(e) d’enfant(s) à charge ;
  • être titulaire d’un passeport en cours de validité ;
  • avoir son billet de retour ou suffisamment d’argent pour l’acheter ;
  • disposer d’une assurance maladie (voir ci-dessous) ;
  • disposer du budget nécessaire pour subvenir à ses besoins au début du séjour(3):

o    Canada : 2 100 € ;
o    Australie : 5 000 A$ soit environ 3 200 € ;
o    Nouvelle-Zélande : 2 500 € ;
o    Corée du Sud : 2 500 € ;
o    Japon : 3 100 € ;
o    Hong Kong : HK$ 25 000, soit environ 2 500 € ;
o    Taïwan : 2 100 € ;
o    Chili : 2 500 € ;
o    Mexique : 2 500 € ;
o    Argentine : 2 500 € ;
o    Uruguay : 2 500 € ;
o    Brésil : 2 500 € ;
o    Colombie : revenus d’environ 1 000 € au cours des trois derniers mois ;
o    Russie : pas de montant minimum.

Dans certains cas, vous devrez fournir une lettre de motivation et/ou un curriculum vitae, ainsi qu’un certificat médical et un extrait de casier judiciaire (qui doit être vierge), notamment en Russie et en Corée du Sud.

Les démarches à effectuer

La demande de visa est à effectuer auprès de l’ambassade ou d’un consulat du pays où vous souhaitez partir. Les démarches demandées varient selon les pays : certaines destinations acceptent les demandes en ligne (Canada, Nouvelle-Zélande, Australie), d’autres par courrier (Hong Kong), mais de nombreux pays exigent une demande effectuée en personne dans les locaux de l’ambassade ou du consulat (Chili, Corée, Japon…). Les pièces à fournir dépendent aussi des destinations : certains pays demandent peu de documents (Australie et Nouvelle-Zélande), d’autres beaucoup (Corée).

5 Combien ça coûte ?

Les coûts du visa sont très variables d’un pays à l’autre (voir encadré Bon à savoir), par exemple : gratuit pour la Colombie, 450 $A soit environ 280 € pour l’Australie. Sans compter le coût des éventuels frais d’envoi de documents, d’examen de dossier ou de déplacement que les démarches d’obtention du visa impliquent.

6 Le nombre de places est-il limité ?

Oui ! Le nombre de visas accordés chaque année en PVT est limité, sauf pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande (voir encadré Bon à savoir) : 6 750 pour le Canada, 2 000 pour la Corée du Sud, 1 500 pour le Japon, 1 000 pour l’Argentine, etc. L’obtention n’est donc pas garantie : le Canada effectue chaque année un tirage au sort parmi les quelque 30 000 demandes enregistrées…  Mieux vaut donc prévoir un plan B !

7 Quels sont les délais de réponse ?

Tout dépend du pays auprès duquel vous avez fait votre demande (voir encadré Bon à savoir). Certains, comme l’Australie, peuvent répondre en quelques jours, voire quelques heures. D’autres, prennent davantage leur temps : deux semaines pour Hong Kong, un mois environ pour la Russie.

8 Quels types de job peut-on exercer en PVT ?

Les titulaires d’un PVT peuvent exercer tous types de job, qualifiés ou non, en contrat temporaire ou indépendant (dans certains pays). Vous pouvez donc choisir de travailler dans le domaine de vos études, par exemple, pour parfaire votre expérience, ou faire des petits boulots saisonniers qui vous laisseront le temps de découvrir le pays : serveur, ouvrier agricole, vendeur, employé d’hôtel, manutentionnaire… Là encore, il existe des différences entre les pays : certains, comme l’Australie, limitent à six mois la durée de travail auprès d’un même employeur.

9 Doit-on souscrire une assurance santé avant de partir ?

Oui, c’est même une condition pour pouvoir partir puisque les pays concernés se situent hors Union européenne. Vous devez donc être couvert en cas d’accident, de maladie, de maternité, d’hospitalisation, avec des garanties couvrant également le risque d’invalidité et le rapatriement.

La Caisse des Français de l’étranger, qui est la caisse de l’Assurance maladie dédiée aux expatriés, pourra vous proposer une couverture maladie-maternité qui correspond aux prestations habituelles de la Sécurité sociale en France. Il est conseillé de souscrire également une complémentaire santé, une fois sur place ou en France, en vérifiant qu’elle couvre bien les frais survenus dans le pays où vous comptez vous rendre. (Vous pouvez évaluer le montant de vos cotisations en ligne.)

Dans tous les cas, une fois sur place, vous devrez aussi vous inscrire au système de santé publique du pays concerné.

Bon à savoir

L’ABC du PVT

Le site PVtiste.net propose une information exhaustive sur le PVT, les modalités d’accès, des récits de voyageurs, etc. Très utile, un tableau récapitulatif permet d’avoir un aperçu des conditions de tarifs, délais de réponses, démarches, etc., liés au PVT pour chaque pays. Le site propose également des forums où échanger en direct avec des personnes en PVT ou des candidats au départ.

L'Essentiel de l'article
  • Le PVT est un programme international qui permet de travailler dans le cadre d’un visa de tourisme spécifique.
  • 15 pays sont signataires du programme : Australie, Canada, Argentine, Japon, Corée du Sud…
  • Il est ouvert aux jeunes de 18 à 30 ans (35 ans pour le Canada et l’Argentine).
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