Profession : Solidaire – Les conseils de l’entrepreneure sociale Joséphine Goube

Temps de lecture : 4 min

à propos du contributeur

Magazine So Good

So Good, média du groupe SoPress (SoFoot, Society, SoFilm, etc.) et Ulule.

Joséphine Goube met la Tech au service des réfugiés. À la tête de Techfugees Inclusion, une association déployée en France, en Italie et en Grèce, cette entrepreneure de 32 ans soutient, à travers l’innovation, l’inclusion des personnes déplacées. 
 

Tout a vraiment commencé à la suite de l’onde de choc causée par la photographie tragique de l’enfant syrien Aylan Kurdi, mort échoué sur une plage turque en 2015. Cette même année, le rédacteur en chef du site d’information TechCrunch Europe, Mike Butcher, lance à Londres la start-up TechFugees, réunissant des développeurs, des humanitaires et des entrepreneurs sociaux.

Parmi eux, la Française Joséphine Goube, qui pilote aujourd’hui la branche associative et sensibilise le monde de la technologie à cette cause grâce à des « hackathons », des conférences ou des enquêtes de terrain. De quoi disposer de conseils précieux et concrets afin de vous permettre à votre tour de vous lancer dans l’entrepreneuriat social et solidaire.

Les quatre conseils de Joséphine Goube

Conseil n°1 : Choisir une cause qui vous importe

« C’est assez simple, mais très important : il ne faut pas choisir quelque chose pour lequel vous n’envisagez pas de vous lever pendant les dix prochaines années. Si vous ne le sentez pas, ne le faîtes pas, car cela risque vite de vous épuiser. »

Conseil n°2 : Ne pas vouloir « sauver l’humanité »

« L’idée est plutôt de contribuer à résoudre le problème. C’est une autre dimension, parce que l’on vient alors aider à sa propre échelle, dans ses propres dimensions et dans ses capacités, et on puise dans ses forc

« Quand on est entrepreneur social, il y a des principes que l’on ne peut pas renier par souci d’efficacité »

Joséphine Goube

Conseil n°3 : Faire un budget

« Il faut le faire tout de suite, avant d’entreprendre quoi que ce soit. Il faut être très complet. C’est un classique : doublez vos charges, divisez par trois vos revenus, et pensez toujours à comment créer de la valeur et à la re-capturer. »

Conseil n°4 : Ne pas tomber dans le « tourbillon médiatique » 

« L’objet n’est pas la communication mais l’action. Si la communication peut pousser à l’action, c’est très bien, mais on voit aujourd’hui avec les réseaux sociaux que cela n’est pas toujours le cas. La communication peut nous faire perdre pied avec la réalité, et lorsqu’on fait du social ou de l’humanitaire, on n’a d’autre choix que de se confronter à la réalité et d’agir dessus. Il ne faut pas s’enfermer dans sa bulle. »

Vous souhaitez vous lancer dans l'entrepreneuriat social ?

La Fondation Macif soutient chaque année de nombreuses initiatives solidaires et sociales.

Article suivant