Maison ou appartement : le pas à pas du premier achat

Vous achetez votre premier logement ? De la recherche à la signature chez le notaire, en passant par le compromis de vente, le choix de la banque et de l’assurance, bienvenue dans le marathon de l’achat immobilier ! Faites le point avant de vous lancer.

Temps de lecture : 7 min

1 Étape n° 1 : évaluer votre capacité d'emprunt

Rapprochez-vous de votre banquier pour évaluer votre capacité d’emprunt. Il est possible de faire une première estimation en ligne, mais votre conseiller bancaire aura une meilleure vision de votre situation globale. N’oubliez pas de vérifier aussi si vous êtes éligible au prêt à taux zéro, afin de l’intégrer à votre apport. En revanche, n’oubliez pas de compter les frais de notaire (voir étape n° 4) et les éventuels frais d’agence (généralement 5 à 10 % du prix d’achat) dans votre budget total.

Objectif de cette première approche : vous aider à fixer le prix maximum des biens auxquels vous pouvez prétendre et vous assurer que vous pouvez a priori souscrire un prêt immobilier pour le montant indiqué. Cela vous évitera toute mauvaise surprise une fois le compromis de vente signé (voir étape n° 3).

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Étape n° 2 : éplucher les pièces remises par le vendeur

Vous avez repéré le logement de vos rêves ? Attendez-vous à brasser du papier, beaucoup de papier, à toutes les étapes de votre démarche d’achat. Et ça commence très vite et très fort avec la longue liste de documents que le vendeur a l’obligation de vous remettre en amont de la vente.

Liste indicative et non exhaustive, pouvant varier selon le bien concerné :

  • titres de propriété ;
     
  • diagnostics techniques, sanitaires et énergétiques ;
     
  • relevé de cadastre. Celui-ci permet notamment de connaître l’emplacement et la délimitation d’un bien immobilier. Consultez le relevé cadastral en ligne. Pour connaître la surface habitable et le nombre de pièces, adressez-vous directement en mairie ;
     
  • état de l’installation électrique intérieure gaz et électricité ;
     
  • état des risques naturels ;
     
  • copie des avis d’imposition, des taxes foncières et d’habitation. Ces documents vont vous donner une indication des montants à régler (notamment la taxe foncière) ;
     
  • PV des dernières assemblées de copropriété le cas échéant ;
     
  • attestation « loi Carrez ». Pour les biens en copropriété, cette attestation détermine la surface habitable précise d’un appartement ou d’une maison.

Pour savoir quels documents le vendeur vous doit en fonction de votre situation, consultez-les sites des notaires.

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3 Étape n° 3 : signer un compromis ou une promesse de vente (ou pas)

Tout est en ordre, et vous êtes décidé ? C’est le moment de signer le compromis ou la promesse de vente. Ce n’est pas une étape obligatoire, mais, dans la pratique, elle est quasi systématique.

Leur intérêt est de vous réserver la vente du bien, au prix convenu, le temps que vous trouviez un prêt bancaire et que le notaire rassemble toutes les pièces nécessaires à la vente (entre deux et trois mois, en général).

Attention, contrairement à la promesse de vente, qui n’engage que le vendeur, le compromis de vente engage également l’acheteur. Il comporte généralement une condition suspensive : l’obtention de votre prêt pour financer l’acquisition. D’où l’importance de ne pas zapper l’étape n° 1 si vous ne voulez pas trébucher dans la dernière ligne droite ! La promesse ou le compromis peuvent être signés chez le notaire de l’acheteur ou du vendeur, à l’agence immobilière qui gère le bien ou directement entre le vendeur et l’acheteur (sous « seing privé »).

4 Étape n° 4 : choisir un notaire

L’acquéreur doit désigner un notaire qui recevra l’acte définitif de vente. C’est une étape obligatoire, le notaire étant le seul habilité à valider une vente immobilière. Vous pouvez le choisir sur des critères de proximité ou par recommandation.

De son côté, le vendeur peut également faire intervenir un notaire, ce qui est sans impact sur le montant des honoraires (les fameux « frais de notaire ») que vous aurez à régler au moment de la signature. Pensez à les évaluer à l’avance via un simulateur en ligne pour les prévoir dans votre budget d’emprunt.

164 000 €

C’est le budget moyen des primo-accédants, frais de notaire inclus.*

5 Étape n° 5 : choisir un prêt bancaire

C’est le nerf de la guerre, la bataille décisive pour trouver la meilleure offre de crédit immobilier qui vous permettra de financer votre bien. Pensez également à regarder les autres caractéristiques telles que la modularité de mensualité et de durée, les frais de renégociation ou encore les possibilités de remboursement anticipé.

6 Étape n° 6 : choisir une assurance emprunteur

L’assurance emprunteur, qui garantit le remboursement de la créance (capital et intérêts) à l’établissement prêteur en cas de décès, d’invalidité ou encore d’incapacité, et éventuellement de perte d’emploi, de l’assuré, peut faire une grosse différence sur le coût global du crédit. Sachez que vous n’êtes pas contraint de souscrire à l’assurance proposée par la banque chez qui vous empruntez. Et depuis le récent amendement Bourquin, vous pouvez également en changer en cours de prêt si vous trouvez une offre plus intéressante chez un autre assureur*.

* Sous réserve de présenter un contrat comportant un niveau de garantie équivalent.

7 Étape n° 7 : signer chez le notaire

C’est le grand jour ! Vous voici presque au bout de votre marathon : le temps de signer l’acte de vente définitif, régler les honoraires et récupérer les clés, vous voilà heureux propriétaire de votre premier bien. Félicitations !

8 Étape n° 8 : souscrire une assurance habitation

Avant de planifier votre pendaison de crémaillère, vous devrez vous acquitter d’une dernière démarche administrative : appeler votre assureur pour contracter une assurance habitation. Elle couvrira les dégâts que pourrait subir votre logement, ainsi que les biens qui s’y trouvent, mais aussi la responsabilité que vous pourriez encourir à l’égard de tiers. Et maintenant, vous pouvez respirer !

À savoir

Lorsque vous signez un compromis de vente, vous disposez de dix jours pour vous rétracter si vous changez d’avis (ou si vous trouvez mieux ailleurs). Pendant ce délai, une lettre recommandée avec accusé de réception suffit, faisant clairement état de votre décision au vendeur et adressée à l’agent immobilier ou au notaire auprès de qui vous avez signé le compromis. Vous n’êtes en aucun cas obligé de justifier votre choix ou de fournir quelque justificatif que ce soit.

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**Sous conditions. Exemple d’économies selon le profil de l’emprunteur.
L'Essentiel de l'article
  • Le propriétaire doit vous remettre une liste précise de documents obligatoires.
  • Le compromis de vente est conseillé, mais pas obligatoire.
  • Comparez les prêts bancaires, mais aussi les assurances emprunteur.
  • La signature chez le notaire se fait en présence du vendeur ou de son représentant légal.
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