Je suis devenu locavore et j’en ai fait mon métier !

François était étudiant lorsqu’il a décidé de devenir locavore, pour manger mieux et soutenir l’agriculture locale. Mais il ne s’est pas arrêté là ! Plus tard, il s’est investi dans un projet de livraison de paniers bios et locaux et a créé un restaurant qui s'approvisionne en circuits courts.

Temps de lecture : 4 min

à propos du contributeur

François Poisbeau

Responsable de projet à micromarche.fr et fondateur de la Grande Barge

Nantes

1 Locavore d’abord

On ne naît pas locavore, on le devient ! Pour François comme pour beaucoup d’autres, le choix s’est imposé progressivement, pour plusieurs raisons.

« J’avais l’envie de mieux manger malgré des moyens limités, et aussi l’envie de contourner les circuits classiques, notamment la grande distribution », se souvient François Poisbeau.

« Je me suis donc rapidement tourné vers les AMAP [Association pour le maintien d’une agriculture paysanne, ndlr] qui émergeaient à ce moment-là et proposaient exactement ce que je cherchais : des aliments bios, locaux et accessibles. Je m’y suis donc intéressé d’abord en tant que simple acheteur, mais rapidement je me suis impliqué aussi comme bénévole, en participant aux activités de l’association. »

41 %

des Français achètent souvent, voire très souvent, des produits locaux, contre 20 % qui en achètent rarement ou jamais.*

2 Des circuits courts pour voir plus loin

Il faut dire que François avait le profil du parfait locavore : des études tournées vers le développement agricole en France et à l’étranger et la conviction que beaucoup de choses restent à faire pour rendre plus accessible une alimentation durable et responsable. Ce qui l’a conduit au locavorisme.

« J’ai donc décidé de monter un projet à Nantes, dont je suis originaire. J’ai dans un premier temps rejoint le projet Micromarché.fr : une coopérative qui propose des paniers de produits locaux et bios, commandés directement auprès des producteurs, sans abonnement et modulables à volonté », explique-t-il.

« Les paniers étant achetables en ligne, il nous a aussi fallu trouver une solution technique capable d’absorber le nombre grandissant de commandes. Nous avons donc noué un partenariat avec Open Food France, une association de développeurs bénévoles spécialistes dans les solutions logicielles pour les AMAP et épiceries solidaires et soutenue par la Fondation d’entreprise du groupe Macif. Grâce à eux, nous avons pu ouvrir deux points de distribution supplémentaires et surtout élargir notre offre : nous avons maintenant plus de 400 produits référencés ! »

3
Locavores et gourmets

En parallèle, François ouvre un bar-restaurant, La Grande Barge, pour donner de la visibilité au projet global et valoriser les producteurs partenaires.

« Nous avons la chance d’avoir une grande variété de cultures et d’élevages dans la région : tous nos menus sont donc concoctés à partir de leurs ingrédients bios et locavores, et ça marche ! Ça prouve que les circuits courts ont leur place dans nos habitudes de consommation, pas seulement quand on fait ses courses, mais aussi au restaurant. »

Et ça n’intéresse pas que les consommateurs : les professionnels de la distribution et de la restauration prennent conscience qu’ils peuvent changer leurs habitudes d’approvisionnement.

« C’est la condition sine qua non pour aborder les problèmes d’agriculture durable et plus globalement de réchauffement climatique », conclut François.

Un enjeu mondial qui se joue en grande partie à l’échelle locale.

La Fondation Macif soutient les initiatives sociales et solidaires !

Les circuits courts intéressent les consommateurs, mais aussi les professionnels de la distribution et de la restauration qui peuvent changer leurs habitudes d’approvisionnement.

François Poisbeau

L'Essentiel de l'article
  • Un « locavore » privilégie les circuits courts et les produits locaux dans son alimentation.
  • Les circuits courts promeuvent une agriculture durable et des produits de qualité, souvent bios.
  • De plus en plus d’épiceries et de restaurants locavores ouvrent en France.
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