Choix des colocataires, gestion du budget, répartition des tâches ménagères… Voici quelques conseils à suivre et pièges à éviter pour une première expérience de coloc’ réussie.
1 Trouvez votre colocation
Utilisez les réseaux existants
Si vous choisissez de vivre en colocation, n’hésitez pas à faire appel à un organisme de mise en relation de colocataires tel qu’une agence spécialisée ou une association, comme le Pari Solidaire – spécialisée dans la colocation intergénérationnelle (1), par exemple. Surtout s’il s’agit de votre première fois ! Il sera à même de vous prodiguer les bons conseils quant au choix du logement (emplacement, agencement, etc.) en fonction de votre profil.
Ciblez votre recherche
Si vous postez une annonce sur l’un des nombreux sites de mise en relation de colocataires (Appartager, LocService…), soyez très précis dans la définition de votre recherche, de vos centres d’intérêt et de vos critères de sélection : êtes-vous plutôt bavard ? Studieux ? Maniaque ? Couche-tôt ? Lève-tard ? Cela vous permettra d’affiner votre recherche et vous évitera des mauvaises surprises une fois installé.
Échangez, rencontrez
Impensable de vous marier à quelqu’un que vous n’avez jamais vu ? Même chose pour la colocation ! Avant même de signer le moindre bail avec le propriétaire et les autres colocataires, rencontrez tous les occupants du logement que vous convoitez, soit tous ensemble, soit un par un. Vous aurez ainsi une idée de l’ambiance qui règne déjà sur place si vous êtes le dernier arrivé ou de celle qu’il y aura si vous fondez une nouvelle colocation. Si vous entrez dans une colocation existante, le bail devra être modifié, ce qui nécessite non seulement l’accord du propriétaire du logement, mais aussi de tous les colocataires.
11 %
C’est le nombre d’étudiants vivant en colocation ou sous-location en France selon l’Observatoire national de la vie étudiante.*
2 Au moment d’emménager
Le bail
Le bail (ou contrat de location) matérialise les droits et les obligations du bailleur (propriétaire) et des colocataires. Certaines mentions et informations doivent obligatoirement y figurer. Les règles dépendent du fait que le logement soit meublé ou vide. En tant que colocataires, tous les habitants du logement sont cosignataires du bail et leurs noms doivent y figurer. Il existe d’ailleurs des contrats types pour les locations vides ou meublées (consultez un contrat type de colocation de logement vide).
À chaque départ anticipé de l’un ou plusieurs d’entre eux et à chaque arrivée, il faut revoir le bail. Selon les conditions qu’il prévoit, il sera nécessaire de le modifier par un avenant, ou de le résilier. Dans certains cas, les partants restent solidaires des dettes des autres colocataires pour une certaine durée. Dans tous les cas, le départ ne peut se faire qu’après délivrance d’un congé au propriétaire (lettre envoyée en recommandé avec accusé de réception et préavis de trois mois réduit à un mois dans certaines circonstances).
Il est aussi possible que chaque locataire loue une partie d’un appartement (comme une chambre) ou d’une maison, le propriétaire signera alors autant de baux que de locataires.
Pour protéger vos biens au sein de votre colocation, bénéficiez d’une simulation de devis de contrat Habitation en ligne gratuite sur Macif.fr
Bon à savoir
Vous pouvez estimer votre droit à une aide au logement et connaître son montant le cas échéant. Faites une simulation sur le site de la CAF.
L’assurance habitation
Vous devrez fournir une attestation d’assurance habitation au propriétaire à la signature du bail, puis chaque année. Dans le cas contraire, le contrat de location pourrait être résilié. Au moins un des colocataires doit donc souscrire une assurance contre les risques locatifs (incendie, explosion, dégâts des eaux). Charge à lui de déclarer les autres colocataires (afin qu’ils soient également protégés en cas de pépin) et de leur demander de participer au paiement de l’assurance – le plus simple étant de diviser le montant de la prime par le nombre de colocataires. Notez qu’en cas d’arrivée ou de départ d’un des colocataires couverts par le contrat, il faudra le signaler à votre assurance et faire un avenant.
Enfin, il est important que chaque colocataire soit assuré à titre personnel avec a minima une Garantie Responsabilité civile, qui couvre les dommages causés à autrui.
Le dépôt de garantie
À la signature du bail, vous devrez verser au bailleur un dépôt de garantie (au maximum un mois de loyer hors charges pour un logement vide, et jusqu’à deux mois de loyer hors charges pour un meublé) en une seule fois. Lors de l’expiration du bail, le propriétaire n’est pas tenu de restituer le dépôt de garantie en autant de parts qu’il y a de colocataires. Il lui suffit de verser cet argent à l’un d’entre eux qui se chargera de redistribuer la somme.
3 Organisez le « vivre ensemble »
Répartissez les rôles
Ménage, courses, vaisselle, poubelles… Selon les préférences et les disponibilités de chacun, attribuez des tâches équitables à tous les occupants du logement. Elles peuvent être immuables si tout le monde s’y retrouve ou bien changer chaque semaine selon un planning prédéfini affiché dans un lieu fixe et bien visible afin d’alterner les tours de corvées déplaisantes.
Vous pouvez également vous répartir les factures, chacun des colocataires gérant un abonnement (électricité, eau, gaz, Internet, etc.). Au besoin, rédigez sur papier libre les accords en plusieurs exemplaires que vous parapherez, signerez et vous partagerez. Cela pourra toujours servir à savoir qui est responsable de quoi en cas de problèmes.
Établissez des règles
Horaires des allées et venues, partage des espaces et objets communs (TV, machine à laver, salle de bains…), volume maximum de la musique, accueil d’invités… Ne laissez rien au hasard et soulevez tous les points susceptibles de vous poser problème à un moment ou un autre.
Pour rappeler le règlement à chacun de façon tout à fait décomplexée, vous pouvez l’encadrer dans les espaces communs ou l’afficher sur le réfrigérateur.
Dialoguez
En cas de petit problème ou de franche mésentente, ne restez pas à ruminer de votre côté sans rien dire à vos colocataires : demandez à tous de vous réunir à un moment tranquille et mettez les choses au clair, sans agressivité ni rancœur. Vous pouvez également mettre en place une réunion hebdomadaire pour soulever les difficultés rencontrées au cours de la semaine et trouver des solutions ensemble. Mais vous pouvez aussi souligner ce que vous avez particulièrement apprécié ! Ce climat d’ouverture et de confiance sera le meilleur moyen d’éviter les conflits et malentendus.
Restez connectés !
De nombreux sites et applis existent pour faciliter la gestion des comptes et du quotidien des colocataires. Ze-Coloc, ColocOnline… Ils permettent de remplir et de partager instantanément la liste des courses à faire, mais aussi de suivre le budget, faire les comptes, mutualiser ses agendas ou informer les autres colocataires d’un événement au sein du logement.
Mini-quiz : Quelle filière compte le plus d’étudiants colocataires ?
a) La santé
b) Le commerce
c) La culture (écoles d’art et écoles d’architecture)