À la découverte de la musicothérapie

Les établissements de santé, les EPHAD et les centres socio-éducatifs sont de plus en plus nombreux à intégrer des musicothérapeutes à leurs équipes. Un accompagnement est également possible en ville. Mais, comme cette profession n’est pas encore réglementée en France, il n’est pas facile de s’y retrouver. On décrypte.

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Rédaction SoPress

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Le musicothérapeute n’est pas un médecin

L’efficacité de la musicothérapie pour soulager certains types de pathologies est reconnue par des professionnels de santé, des travailleurs sociaux et des patients eux-mêmes. D’ailleurs, des institutions comme des hôpitaux y ont recours. Mais le musicothérapeute n’est pas un médecin : il est d’abord un musicien. Selon le site de la Fédération française des musicothérapeutes, « il s’inscrit dans une démarche de soin, d’accompagnement ou de soutien psychologique ».

Ses séances viennent en complément d’un traitement médical ou d’un suivi médico-social, mais elles ne se substituent pas à ces derniers. 

Un soin en musicothérapie ne guérit pas, il aide à apaiser des souffrances.

Émilie Tromeur–Navaresi, la présidente de la Fédération française des musicothérapeutes

Un bilan de réceptivité est nécessaire

La musicothérapie n’est pas pertinente dans tous les cas de figure. Par exemple, certains individus ne sont pas réceptifs à la musique. Au contraire, un son ou une mélodie peuvent raviver des traumatismes chez d’autres. Mais, contrairement à une idée reçue, la musicothérapie peut fonctionner sur des malentendants grâce à un dispositif d’enceintes vibratoires posées au sol.

« En revanche, précise Émilie Tromeur–Navaresi, il peut y avoir des contre-indications pour des personnes acouphéniques. » Pour toutes ces raisons, un bilan de réceptivité est indispensable pour déterminer l’opportunité de mettre en place une telle thérapie. Il comprend un questionnaire sur le parcours du patient et son rapport à la musique, ainsi qu’un test de réceptivité à l’écoute musicale.

Un programme adapté à chaque patient

La musicothérapie est utilisée dans des contextes très différents allant de la psychiatrie aux soins palliatifs, en passant par la pédiatrie, la gériatrie, l’addictologie, le handicap et bien d’autres domaines. C’est pourquoi, à l’issue du bilan de réceptivité, et en fonction de l’état du patient, le professionnel définit des objectifs, un programme et une méthode.

La thérapie se déroulera alors en groupe ou de façon individuelle, sous une forme « réceptive » (le patient écoute et réagit) ou « active » (il utilise sa voix et son corps pour produire des sons, notamment par improvisation), à raison de plusieurs séances par semaine ou d’une séance tous les 15 jours. « Une séance dure entre 20 min et 1h30, précise la présidente de la FFM. Cela dépend des possibilités de chacun. » Si, pour certains, un cycle de huit séances suffit, d’autres suivront la thérapie pendant plusieurs années.

Bien choisir son musicothérapeute

En l’absence de réglementation de l’État concernant cette profession, n’importe qui peut s’autoproclamer musicothérapeute. Il faut donc faire preuve de prudence avant de prendre rendez-vous. La Fédération française des musicothérapeutes (elle-même membre de l’European Music Therapy Confederation) met à disposition le registre national des musicothérapeutes qu’elle référence. « Le musicothérapeute a suivi une formation spécialisée en musicothérapie, peut-on lire sur son site. Sa formation professionnelle lui assure un savoir théorique, pratique, clinique en psychologie et neuropsychologie, psychiatrie, psychopathologie, neurophysiologie de la musique, et de développement personnel. »

La fédération liste aussi également les organismes de formation agréés et ils ne sont que quatre à ce jour :

Faire appel aux médecines douces

Si la musicothérapie n'est pas encore prise en charge, il existe des médecines douces permettant elles aussi de soulager les douleurs. Le contrat Macif Mutualité Santé rembourse certaines médecines douces : vos séances d’ostéopathie, d'acupuncture, de diététique, de pédicurie et podologie, de chiropraxie, d’homéopathie et d’étiopathie sont prises en charge.*

*Voir conditions du contrat

L'Essentiel de l'article
  • La musicothérapie s’inscrit dans une démarche de soin, d’accompagnement ou de soutien psychologique
  • Elle n’est pas pertinente dans tous les cas de figure
  • Un bilan de réceptivité est nécessaire avant de démarrer une thérapie

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