Kilos en trop, fatigue… L’hiver ne m’a pas fait de cadeau ! Je saisis l’imminence d’un court séjour « Jeûne et randonnée » pour remettre les compteurs à zéro. Le jeûne a lieu à une heure de chez moi, dans une maison près de la forêt de Fontainebleau. Il est organisé par Mathilde Marecaille, naturopathe experte en détox, et Guillaume Charroin, accompagnateur en montagne. Cette cure détox va permettre à mon organisme de s’autonettoyer et de se restaurer en puisant dans ses graisses de réserve.
1 Un jeûne, ça s’anticipe !
J-7 : je reçois par mail la marche à suivre pour préparer mon organisme à son week-end détox. Objectif : supprimer progressivement de mon menu un certain nombre d’aliments. Six jours avant, fini les protéines, les produits industriels, le sucre, l’alcool et les excitants. Le café me manque et j’ai beau m’être constituée un joli bar à tisanes, elles n’ont pas la même saveur. « C’est important de faire une croix dessus car c’est l’une des clés pour éviter les violents maux de tête pendant le jeûne », me glisse Mathilde au téléphone. Pas question de flancher : je vis très mal les migraines ! Puis, c’est au tour des produits laitiers et des légumineuses de disparaître, avant d’éliminer les céréales.
À J-2, mon repas se compose uniquement de fruits et de légumes. Mais je me sens bien et surtout, j’ai moins d’appétit.
2 L’appétit disparaît
Samedi 9 h 30. Me voilà arrivée. Je découvre mes co-jeûneurs : sept femmes âgées de 27 à 65 ans. Après un accueil chaleureux et des explications sur le programme, c’est l’heure de la marche. « Par l’oxygénation et la transpiration, la marche contribue à l’élimination des déchets cellulaires qui vont ensuite être évacués par les reins, puis la vessie », m’explique Guillaume.
Entrecoupés de nombreuses pauses hydratation, nous parcourons 13 kilomètres dans la forêt de Fontainebleau. Boire est notre seule obligation : le corps a besoin de deux ou trois litres d’eau par jour ; normalement, il en trouve une moitié dans les aliments et l’autre dans les boissons. Il est donc essentiel de compenser. À 19 heures, c’est l’heure du bouillon. J’en avale deux bols pleins, puis tombe de fatigue…
3 Nuit agitée, mais une bonne vitalité
Dimanche matin. « Un tiers de notre énergie passe dans la digestion. Il n’est donc pas étonnant d’avoir moins de sommeil lorsque notre estomac n’a rien à digérer, sans compter l’effet de l’adrénaline, libérée par l’organisme qui, privé de nourriture se sent, en danger », nous décrypte Mathilde. Ma journée débute par un bain de bouche à l’huile de colza visant à éliminer les toxines via les muqueuses buccales. Ma langue est toute blanche… C’est bien le signe que le travail est en marche ! Dans la matinée, la marche me réussit. Pas après pas, je retrouve de l’énergie. Je suis juste plus essoufflée dans l’effort.
Lundi matin. Grosse fatigue au réveil. J’ai de vilaines courbatures dans les mollets, mais mon humeur est bonne. Malgré nos échanges de recettes de cuisine healthy, mon appétit a disparu. Je peine même à finir mon bol de bouillon du soir et ne louche pas sur les verres de jus de mes voisines. Je suis au ralenti, mais je sens une nouvelle vitalité en moi. Le temps semble être suspendu.
4 Bientôt la reprise ?
Lundi soir. « Au 3e ou 4e jour, il n’est pas rare d’avoir des nausées, des maux de ventre, de tête ou encore des douleurs musculaires. Ces manifestations sont causées par l’élimination des sucres et des graisses, stockées par le foie. C’est ce qu’on appelle la crise d’acidose, très courante et sans grand danger », me rassure Mathilde. Par chance, j’y échappe. Et la fin du jeûne approche. J’éprouve une certaine frustration à le stopper alors que j’ai passé l’étape la plus difficile et que je ressens un vrai bien-être. Sans travail de digestion, j’ai l’impression d’avoir gagné en vitalité et d’avoir les idées plus claires. Je me sens plus centrée et pleine d’entrain !
Mardi matin. Verdict de la balance : j’ai perdu 4 kilos. Je sais que j’en reprendrai facilement deux en remangeant et que le plus dur reste à faire : maintenir ces bonnes habitudes, faire la part belle aux légumes dans mon assiette, me calmer définitivement sur le sucre… Tout est une question d’équilibre sur la durée. À moi de faire bon usage de tous les conseils prodigués au cours de ce week-end. Un sacré challenge et un sentiment de fierté partagé avec l’ensemble des participantes !