L’AVC est la première cause de handicap acquis de l’adulte en France (1). Considérée comme une urgence vitale, la rapidité de sa prise en charge a un impact direct sur son issue qui peut être fatale. Quels sont les signes d’alerte ? Comment prévenir ses risques ? Tour d’horizon.
1 Qu’est-ce qu'un AVC ?
Définition
Un AVC est un accident vasculaire cérébral dû à l’interruption de la circulation sanguine dans le cerveau. Cela a lieu quand un vaisseau sanguin éclate ou est bloqué par un caillot. L’apport en oxygène et en nutriments est stoppé, ce qui endommage les tissus cérébraux (2).
470 000 personnes en France auraient déjà fait un AVC et les deux tiers ont toujours des séquelles (3).
Deux types d’AVC
Il existe deux types d'AVC :
- Les AVC ischémiques : ce sont les plus fréquents. Ils sont provoqués par l'occlusion d'une artère cérébrale ou à destination cérébrale (comme les artères carotides ou les artères vertébrales) qui entraîne un infarctus cérébral.
- Les AVC hémorragiques : ils sont provoqués par la rupture d’un vaisseau. Ils sont dus à une pression artérielle trop élevée.
C’est le taux moyen d’un AVC de type ischémique (1).
2 Comment prévenir un AVC : quels sont les signes d’alerte ?
Les premiers symptômes
Quand un AVC a lieu, c’est de manière brutale que surviennent les symptômes. Par exemple :
- la bouche se déforme ;
- une faiblesse ou un engourdissement sont ressentis soudainement et ce d'un seul côté du visage. Il est alors impossible de sourire, la lèvre étant tombante d'un côté ;
- une difficulté d'élocution ou de compréhension se font sentir ;
- une perte de force apparaît ou encore un engourdissement du bras ou d'une jambe.
Il y a donc un obstacle à la circulation du sang dans le cerveau.
À noter : les femmes seraient plus enclines aux symptômes atypiques que les hommes avec par exemple des douleurs non neurologiques : douleurs à la poitrine, étourdissements, nausées…
VITE
VITE : un moyen mnémotechnique pour identifier un AVC et réagir. Une seule formule à retenir :
- V comme visage paralysé ;
- I comme impossible de bouger un membre ;
- T comme trouble de la parole ;
- E comme éviter le pire en composant le 15.
La Macif propose des initiations aux gestes qui sauvent.
Renseignez-vous !
En France, il y a un AVC toutes les 4 minutes (1).
3 Que faire en cas d’AVC ?
Une urgence vitale
L'accident vasculaire cérébral est une urgence vitale. Sa prise en charge doit être faite dans les trois heures qui suivent l'apparition des premiers symptômes. La rapidité de sa prise en charge a un impact direct sur son issue qui peut être fatale. S’il est géré rapidement, son traitement sera plus efficace et le patient aura moins de séquelles par la suite.
Le 15 ou le 112
Les centres 15 ou 112 sont des numéros d’urgence, accessibles depuis un téléphone fixe ou portable, même bloqué ou sans crédit (appel gratuit).
Cet appel permettra d'acheminer rapidement le malade à l'hôpital le plus proche, si possible vers une unité spécialisée et d'organiser une prise en charge adaptée.
À noter : le médecin conseil du centre des sapeurs-pompiers (15) pourra ainsi adresser le malade à son médecin traitant dans le cas où le diagnostic d'accident vasculaire cérébral est écarté.
Le 114 est le numéro d’urgence au service des personnes qui ont des difficultés d’élocution ou pour entendre (sourds malentendants, aphasiques, dysphasiques).
En attendant les secours
Certains réflexes sont précieux en attendant l’arrivée des secours :
- allongez le malade avec un oreiller sous la tête ;
- notez bien l'heure de survenue des premiers signes de l'AVC, ainsi que leur nature. Ces informations sont importantes pour les traitements à venir ;
- regroupez les ordonnances et les derniers examens de sang réalisés ;
- ne proposez ni à boire, ni à manger la personne ;
- ne lui donnez aucun médicament oral ou en injection même dans le cadre d'un traitement habituel.
4 Quelles séquelles après un AVC ?
Des conséquences variables
Il existe diverses conséquences à l’AVC. Elles sont souvent fréquentes et impactent la vie quotidienne.
Certaines personnes n’ont plus de symptômes un mois après l’accident alors que d’autres présentent un handicap léger, modéré ou grave (3). Tout dépend de la localisation et de l'importance de la lésion et bien sûr de la rapidité de sa prise en charge.
Un AVC peut affecter :
- les fonctions motrices (paralysie) ;
- le langage ;
- la pensée ;
- les capacités d’apprentissage ;
- la communication et les émotions.
Le délai moyen de prise en charge d’une personne souffrant d’un AVC a raccourci de 12 minutes en 5 ans (4).
Des lésions hémisphériques
En général, les lésions sont hémisphériques, c’est-à-dire qu'elles n’atteignent que l'un des côtés du cerveau (5).
- Si l'hémisphère gauche est lésé : troubles du langage, de l'écriture, de l'orientation droite-gauche.
- Si l'hémisphère droit est lésé : troubles de l'appréciation des distances, de l'orientation et de l'attention.
5 10 conseils pour prévenir un AVC
Comment éviter un AVC ? Il s’agit avant tout d’appliquer quelques bonnes pratiques d’hygiène de vie. Ensuite, il est indispensable de suivre les conseils médicaux personnalisés délivrés par son médecin traitant (4) :
- vérifier sa tension : si la tension est au-dessus de 14/9, consulter son médecin ;
- prendre les médicaments prescrits ;
- ne pas arrêter son traitement sans en parler à son médecin ;
- contrôler son cholestérol ;
- suivre soigneusement les recommandations du médecin en cas de diabète ;
- arrêter de fumer ;
- ne pas consommer d’alcool en excès ;
- faire de l’exercice et bouger au quotidien ;
- diminuer le sel et certaines graisses de l’alimentation ;
- poursuivre le dialogue avec son médecin : comment prévenir les risques et comment reconnaître les symptômes.
La journée mondiale des accidents vasculaires cérébraux aura lieu le 29 octobre 2018. Plus d’informations : http://www.franceavc.com/