Asthme de l’enfant : comment repérer les symptômes et prévenir les crises ?

L’asthme est la maladie chronique la plus fréquente chez l’enfant (1). Si cette pathologie ne se guérit pas, certaines précautions permettent de prévenir et d’atténuer les crises. Le Dr Madiha Ellaffi, pneumologue-allergologue, vous livre ses conseils pour soulager votre enfant.

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Votre enfant tousse et a parfois des crises qui rendent sa respiration difficile ? Voilà des symptômes typiques de l’asthme, une maladie inflammatoire des bronches. « Chez l’enfant, dans plus de 90 % des cas, elle est liée à une allergie sous-jacente », explique le Dr Madiha Ellaffi, pneumologue-allergologue spécialisée en troubles respiratoires du sommeil de l’enfant et de l’adulte.

1 L’asthme provoque des difficultés respiratoires

Le symptôme le plus classique de l’asthme : c’est la crise. Votre enfant éprouve alors des difficultés à respirer. « Il va tousser et chercher l’air, sa respiration est bruyante et difficile, indique la pneumologue-allergologue. Cela peut aussi se manifester par des quintes de toux ou une gêne respiratoire constante quand les bronches sont en permanence encombrées », explique-t-elle.

Il existe une prédisposition génétique à l’asthme, avec souvent une transmission des parents à l’enfant.

Dr Madiha Ellaffi, pneumologue-allergologue

2 L’enfant asthmatique demande un suivi médical régulier

Rassurez-vous, un enfant asthmatique peut parfaitement mener une vie épanouie, même à l’école. Sans minimiser la gêne occasionnée par cette maladie respiratoire, un dépistage précoce et une prise en charge globale peuvent permettre à votre enfant de la maîtriser. Le diagnostic d’asthme a été posé ou suspecté ? Pas de panique, vous devez simplement faire suivre votre enfant régulièrement, avec une visite chez le pneumologue au moins une fois par an. « Il faut s’acharner à rechercher une allergie pour pouvoir la traiter », insiste le Dr Ellaffi. Pour soulager sa maladie, le médecin pourra prescrire à votre enfant un traitement de fond à prendre tous les jours. En cas de forte crise, l’inhalateur, qui délivre des bouffées d’un médicament dans les bronches pour les dilater, l’aidera à retrouver sa respiration.

Bon à savoir

« Il n’est pas forcément utile de faire des tests chaque année, mais régulièrement car chez les enfants les tests peuvent être négatifs la première fois et positifs par la suite », précise la pneumologue-allergologue.

3 Des intérieurs pollués responsables de l’asthme

Si votre enfant est asthmatique, veillez à maintenir un logement le plus sain possible. « La pollution intérieure est une forte source de sensibilisation à l’asthme. Les acariens sont les allergènes les plus fréquents chez les enfants », souligne la pneumologue-allergologue. Autres allergènes qui pullulent dans nos intérieurs : les poils d’animaux domestiques, les particules des meubles neufs, celles des peintures que l’on utilise, et des différents sprays pour nettoyer et embaumer les intérieurs. À cela s’ajoute le tabac. « Beaucoup de parents fument dans leur habitation. Le tabagisme passif abîme les muqueuses des enfants et augmente le risque pour eux de devenir allergiques », poursuit-elle. En extérieur, on note également la présence d’allergènes. « 25 % de la population générale en France souffre de rhinite allergique, notamment due aux pollens des plantes graminées », souligne la pneumologue-allergologue.

Dans les années 1970, on avait moins de 10 % de la population qui avait des allergies. Selon les prévisions de l’OMS, 50 % des populations des pays occidentaux seront allergiques en 2050. Cela est lié à notre environnement qui contient de plus en plus d’allergènes.

Dr Madiha Ellaffi, pneumologue-allergologue

4 Avoir une bonne hygiène de vie

Lorsque votre enfant est malade, le Dr Ellaffi préconise de lui nettoyer le nez avec du sérum physiologique. Et pour cause, « quand l’enfant a le nez encombré, il respire davantage par la bouche. Il risque alors d’inspirer des éléments allergènes, qui ne seront pas filtrés par le nez. C’est ce qui peut expliquer cet accroissement de l’allergie », explique la médecin.

Autre point important : si votre enfant souffre de rhinite allergique (éternuements, nez qui coule), il faut être vigilant si son sommeil est perturbé, car cela peut être un facteur aggravant de l’asthme. « Il y a un cercle vicieux entre le sommeil et l’allergie. Quand on est allergique, on a le nez bouché et on ne dort pas bien. Un sommeil fragmenté a un impact sur les infections et les défenses immunitaires de l’enfant », explique le Dr Ellaffi. Des astuces simples à mettre en place peuvent l’aider à mieux dormir.

Veillez à proposer également une alimentation saine et équilibrée à votre enfant, car elle influe sur la bonne santé de la flore intestinale, qui joue, lui, un rôle dans la prévention des allergies.

Le saviez-vous ?

Attention aux fausses joies

Les crises d’asthme de votre enfant peuvent disparaître pendant quelques mois, voire quelques années, notamment au moment de la puberté, puis réapparaître à l’âge adulte.

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L'Essentiel de l'article
  • L’asthme est généralement causé par une allergie.
  • Si votre enfant est asthmatique, il est important qu’il soit suivi par un médecin régulièrement.
  • Les pollutions intérieures et extérieures favorisent les allergies et l’asthme.
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