5 pistes pour arrêter le tabac

Plus de la moitié des fumeurs pensent à arrêter de fumer… Mais tous ceux qui ont essayé savent que c’est un véritable parcours du combattant ! Pourtant, bien accompagné(e) et avec des techniques adaptées (patchs, thérapie, e-cigarette…), il est tout à fait possible de vaincre sa dépendance au tabac.

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Les substituts nicotiniques

Chewing-gums, patchs, inhalateur, pastilles… À chacun le sien, en traitement simple ou combiné. Le principe ? En délivrant une dose régulière ou ponctuelle de nicotine, ils atténuent la sensation de manque lié à l’arrêt du tabac. Le dosage et la durée du traitement dépendant du niveau de dépendance du fumeur, l’idée étant bien sûr de diminuer progressivement l’apport nicotinique. Prenez quelques pastilles pendant 6 semaines pour les chanceux, à plus de 6 mois de patch + inhalateur pour les plus accros.

Utilisables dès 15 ans, les substituts ne connaissent quasiment aucune contre-indication. Ils doivent cependant être utilisés sous surveillance médicale par les femmes enceintes et les personnes ayant eu récemment un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral (AVC). Depuis peu, le forfait remboursé par l’Assurance maladie sur les substituts nicotiniques prescrits par un médecin a été augmenté pour passer à 150 € par bénéficiaire et par an.

Le contrat Santé Macif vous accompagne dans l’arrêt du tabac en remboursant les substituts nicotiniques sur ordonnance médicale.

2 L’accompagnement psychologique à l’arrêt du tabac

Parce que traiter le manque physique du sevrage nicotinique ne suffit pas toujours, il peut être intéressant de coupler les traitements basiques avec un suivi psychologique ou une thérapie comportementale et cognitive (TCC).

Ces méthodes agissent directement sur les gestes et les habitudes du patient, en une ou plusieurs séances selon les cas. Elles s’avèrent ainsi très efficaces pour aider les fumeurs à se débarrasser des rituels liés à la cigarette, à gérer le stress et la mauvaise humeur, et à ne pas rechuter par exemple, s’ils sont entourés d’autres fumeurs.

Prescrites par le médecin traitant ou le tabacologue à l’origine de la démarche d’arrêt du tabac, elles peuvent également être délivrées directement en consultation de tabacologie.

3 Les médicaments antitabac

Pour les fumeurs les plus dépendants, un traitement médicamenteux peut être envisagé, bien évidemment sous contrôle médical strict pour ajuster la posologie au cas par cas et éviter les contre-indications.

Deux molécules sont actuellement disponibles : le Bupropion LP (Zyban) et la Varénicline (Champix). Ils agissent sur les mécanismes du manque et permettent de supprimer ses effets les plus négatifs. Délivrés uniquement sur ordonnance et remboursés par l’assurance maladie sous certaines conditions, ils ne sont pas adaptés aux fumeurs de moins de 18 ans et aux femmes enceintes.

58%
des fumeurs réguliers déclarent vouloir arrêter de fumer.*

4 La cigarette électronique

Si elle fait encore beaucoup débat faute de recul sur le long terme, la plupart des tabacologues s’accordent sur le fait que l’e-cigarette peut être un moyen efficace de réduire voire de stopper sa consommation de cigarettes ordinaires (- 9 cigarettes/jour en moyenne pour les vapoteurs(1)), qui sont considérées en l’état actuel des connaissances comme beaucoup plus nocives.

Si on utilise des e-liquides à la nicotine, l’e-cigarette officie comme un substitut en limitant la sensation de manque liée à l’arrêt du tabac. On peut alors réduire les doses progressivement, jusqu’à la suppression totale de la nicotine. Elle évite aussi au fumeur de changer complètement ses habitudes, puisque le geste et les moments de consommation restent quasiment identiques à ceux des fumeurs.

À savoir : La cigarette électronique validée par la Haute Autorité de la Santé

En 2016, la HAS a publié des recommandations concernant l’utilisation de la cigarette électronique, notamment : « que l’e-cigarette peut être considérée comme un outil d’aide au sevrage » et « qu’elle constitue un outil de réduction des risques du tabagisme ». Cependant, elle ajoute que l’e-cigarette « pourrait constituer un point d’entrée dans le tabagisme » et « induit un risque de renormalisation de la consommation ». La HAS recommande donc « d’informer, sans en faire publicité, les fumeurs des avantages et des inconvénients de la cigarette électronique ».

5 Les méthodes anti-tabac alternatives

Même si les médecines douces ou alternatives n’ont pas véritablement fait la preuve de leur efficacité, notamment sur le long terme, elles peuvent néanmoins être à considérer pour vous aider à arrêter de fumer.

Hypnose, acupuncture, mésothérapie (médecine antidouleur), sophrologie, relaxation, homéopathie… C’est avant tout une question de feeling personnel, et pour certain(e)s, ça marche !

D’une manière générale, ces techniques sont plutôt à envisager en complément d’une approche classique, surtout en cas de réelle dépendance.

L'Essentiel de l'article
  • Les substituts nicotiniques constituent un bon traitement de base. Ils sont remboursés 150 €/bénéficiaire/an.
  • Les thérapies comportementales et cognitives sont efficaces pour gérer le stress et changer ses habitudes en profondeur.
  • Les médicaments sont réservés aux plus dépendants si les autres méthodes ont échoué.
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