5 conseils pour consommer du poisson de manière responsable

Source de protéines, de minéraux et d’oligo-éléments, il est recommandé de consommer du poisson deux fois par semaine en associant un poisson gras à forte teneur en oméga-3 (1). Oui, mais comment en consommer de façon responsable, pour préserver les ressources des océans ?

Mis à jour le 25/07/19.

Temps de lecture : 2 min

1 Respectez les saisons

Comme pour les fruits et les légumes, il existe des saisons pour le poisson. Par exemple, l’anchois est à privilégier entre août et novembre, le hareng d’octobre à décembre, le bar d’avril à août. Consommer des poissons adultes, qui ont eu le temps de se reproduire, c’est gage de qualité et c’est participer au repeuplement des océans. Demandez conseil à votre poissonnier. Des associations de protection de la nature publient aussi des tableaux de saisonnalité. En plus de diversifier son assiette et de faire de belles découvertes gustatives, le fait de varier sa consommation des produits de la mer permet d’atténuer la pression exercée sur certaines espèces. WWF (World Wide Fund) a mis en ligne un conso-guide pour aider les consommateurs de poisson à diversifier leurs assiettes.

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2 Préservez les espèces menacées

Il est par ailleurs important de ne pas acheter de poissons en voie de disparition. Le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature a publié une liste rouge des espèces menacées dans l’Hexagone (2). Ainsi, les requins et les raies de France métropolitaine le sont par une pêche non durable. Le bar sauvage, la lotte ou encore le cabillaud, toujours très présents dans les rayons surgelés des supermarchés, sur les étals de poissonniers et largement servis dans les restaurants, sont pourtant des espèces en voie d’extinction. Quant à la situation des poissons d’eau douce : plus d’une espèce sur cinq est menacée. Parmi les poissons d’eau douce à éviter se trouvent par exemple le saumon de l’Atlantique, l’anguille, l’esturgeon ou le brochet.

Bon à savoir

À l’échelle européenne, en moyenne, 20 kg de poisson sont consommés par personne chaque année, soit près du double d’il y a cinquante ans (3). Selon WWF, la surpêche videra les océans d’ici 2050. Dans son rapport de 2017 (4), l’ONG décrypte les conditions à réunir pour mettre en place une offre durable de poisson, comme limiter sa consommation en revenant à environ 12 kg par an et par tête. Ce chiffre correspond approximativement à la quantité moyenne actuellement recommandée par l’OMS et par un grand nombre de pays.

3 Privilégiez des produits labellisés

Artysanal®, l’écolabel français Pêche Durable, MSC (Marine Stewardship Council), etc. Différents écolabels garantissent un impact faible de la production ou de la composition d’un produit de la mer sur l’environnement. Dans le domaine des produits de la mer, on distingue les écolabels destinés aux poissons sauvages et ceux destinés aux poissons d’élevage. Ainsi, vous pourrez reconnaître ces labels grâce à leur logos.

Les écolabels pour les produits de la mer issus de la pêche

Écolabels pêche


Les écolabels pour les produits de la mer issus de l’aquaculture

Écolabels aquaculture

 

8 consommateurs sur 10

« reconnaissent que la sauvegarde des océans passe par une consommation de produits de la mer durables ».*

4 Poisson d'élevage ou poisson sauvage ?

S’il convient d’alterner les deux, il est préférable d’opter pour des poissons qui proviennent d’une source responsable, à savoir de la pêche ou de l’aquaculture durable labellisée. Dans la mesure du possible, privilégiez les espèces issues d’élevages respectueux de l’environnement qui sont certifiés bios : au moins, les farines sont certifiées et les végétaux garantis sans OGM et sans produits chimiques. Un poisson sauvage ne peut être certifié bio car il n’est pas possible de contrôler ce qu’il a mangé ni la qualité de l’eau dans laquelle il a vécu. Vérifiez donc qu’il porte bien la mention d’un écolabel responsable (MSC, Artysanal®, Pêche Durable).

5 Consommez local

Privilégiez le poisson local, débarqué de ports français ou bien issu de l’aquaculture française, dont le transport et la conservation ont nécessité moins de dépenses d’énergie et un impact environnemental faible. Arrivé plus rapidement, il sera aussi plus frais. Cela permet également de soutenir la filière de la pêche artisanale, d’identifier l’origine et la traçabilité du poisson. Il convient de consulter sur l’étiquette la région de provenance, ou de demander à son poissonnier. Le label « Pavillon France  » assure que le poisson a été pêché dans l’Hexagone.
 

Pavillon France

 

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L'Essentiel de l'article
  • Privilégiez des produits de la mer labellisés.
  • Consommez de saison pour préserver les ressources et la reproduction.
  • Protégez les espèces marines en voie de disparition.
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