5 choses à connaître sur l’homéopathie

Plus d’un Français sur deux(1) déclare consommer ces petites granules de sucre portant de drôles de noms latins pour se soigner. Découvrez 5 choses à savoir sur cette médecine douce.

Temps de lecture : 6 min

1 Comment a été inventée l’homéopathie ?

On doit l’invention de l’homéopathie à un médecin allemand : Samuel Hahnemann. En 1790, alors qu’il traduit les recherches d’un confrère sur l’écorce de quinquina, médicament prescrit contre la fièvre, Hahnemann a l’idée d’expérimenter sur lui-même les effets de cette substance. Il constate qu’elle entraîne des troubles identiques à ceux pour lesquels elle était habituellement prescrite. Le médecin est certain qu’il existe un principe de similitude : « Pour guérir radicalement certaines affections chroniques, on doit chercher des remèdes qui provoquent ordinairement dans l’organisme humain une maladie analogue. »

L’homéopathie, nom formé à partir de deux mots grecs, homoios, semblable, et pathos, maladie, s’appuie sur la loi de la similitude : une substance qui provoque des symptômes chez une personne saine peut guérir ces mêmes symptômes s’ils se présentent chez une personne malade. Un principe qui s’oppose à l’allopathie qui utilise des substances dont les effets sont contraires à ceux que la maladie provoque (2).

Bon à savoir

En France, l’homéopathie ne peut être pratiquée que par des médecins, docteurs en médecine, docteurs en chirurgie dentaire, sages-femmes, selon les articles L4111-1 du Code du travail et conformément aux directives du rapport Lebatard-Sartre (1998).

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Quels sont les grands principes de l’homéopathie ?

Cette « loi de similitude » est indissociable de deux autres grands principes de l’homéopathie : l’infinitésimalité et la globalité. Préparés à partir de substances végétales, minérales ou animales, les remèdes homéopathiques ont été dilués à plusieurs reprises selon une technique spécifique appelée « dynamisation » jusqu’au niveau dit « infinitésimal ».

La dilution, c’est le fameux CH que l’on peut lire sur l’étiquette. Au regard de ses expérimentations, Hahnemann conclut que plus un remède est dilué, plus il agit et que, de surcroît, il peut, selon le degré de dilution, répondre à des usages différents. Les basses dilutions (4, 5 CH) agiraient sur les signes physiques et localisés comme une éruption de boutons par exemple. Les hautes dilutions (15 à 30 CH) sur les signes psychiques. Les moyennes dilutions (7 à 9 CH) sont réservées aux troubles dits fonctionnels (douleurs, spasmes, fièvres, etc.) (3).

Autre principe propre à l’homéopathie : la globalité. Il est impossible de soigner un patient sans prendre en compte la totalité de ses symptômes. Pour déterminer un remède efficace, le médecin homéopathe va donc considérer l’individu dans son ensemble, avec tous les symptômes physiques et psychiques qu’il présente, en tenant compte de la description bien personnelle qu’il en donne. De même qu’un symptôme ne peut être pris en compte que s’il est précis. Par exemple, avoir le nez qui coule est insuffisant pour prescrire un remède contre le rhume. Y a-t-il écoulement clair ou jaune ou quand cela survient-il ? Cette recherche au plus près des symptômes propres à chaque patient est nommée individualisation par les homéopathes (2).

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3 Quels maux peut-on soigner avec l’homéopathie ?

L’homéopathie ne permet pas de soigner les maladies graves, qui relèvent toutes de la médecine allopathique, mais elle peut être utilisée en complément d’un traitement médical, pour soulager des douleurs postopératoires, minorer les effets secondaires d’un traitement allopathique sévère, aider à la consolidation des os après réduction d’une fracture, ou encore prévenir les récidives (2). Votre médecin traitant peut vous conseiller.

Elle est particulièrement indiquée comme médecine de prévention et permettrait de soulager un certain nombre de maux du quotidien : stress, diarrhée, allergies, mal des transports, piqûres d’insecte, angoisses, règles douloureuses, hypertension artérielle, problèmes de sommeil, etc.

Pour les enfants et bébés, cette médecine douce est tout particulièrement appréciée. Des médicaments homéopathiques pourraient aider à soigner les angines, otites, coliques du nourrisson, rhume, gastro, poussées dentaires, bosses… (4)

77 %

des Français ont déjà pris de l’homéopathie au cours de leur vie et 74 % d’entre eux jugent qu’ils sont efficaces. (5)

4 Quels sont les différents modes d’administration de l’homéopathie ?

Il existe différentes formes de présentation des médicaments homéopathiques. Les plus courantes sont les granules et les globules. Les premiers sont des petites boules de lactose et de saccharose enduites du remède plus ou moins dilué. Ces granules se prennent chaque jour par trois, quatre ou cinq. Les globules de même composition que les granules sont de minuscules billes de 3 à 5 mg chacune. Conditionnées dans des tubes unidoses, elles s’administrent en une seule fois.

Cette présentation est le plus souvent prescrite dans les traitements de fond, en moyenne et haute dilution, en prises espacées ou quotidiennes sur une courte période.

Enfin, l’homéopathie en gouttes est particulièrement adaptée pour les enfants jeunes ou pour traiter certains troubles comme les difficultés d’endormissement. Les préparations homéopathiques en gouttes sont utilisées généralement à la dose de 15 à 100 gouttes de deux à trois fois par jour (2).

5 L’homéopathie : quelle efficacité ?

La controverse sur l’homéopathie est vieille de plus de 200 ans et n’est pas près de prendre fin. Il y a d’un côté les convaincus de son efficacité et de l’autre les sceptiques qui pensent que l’homéopathie, parce qu’elle ne contient pas de substances actives, n’a qu’un effet placebo.

L'Essentiel de l'article
  • Aucune maladie grave ne peut être soignée par l’homéopathie.
  • L’homéopathie utilise des doses infiniment petites si bien qu’elle ne présente aucun danger de toxicité.
  • Pour prescrire le bon traitement, le médecin homéopathe tient compte de l’état de santé général du patient.
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