4 technologies pour se chauffer sans ruiner la planète

Vous songez à remplacer votre vieille cuve à fuel ou vos convecteurs qui font surtout chauffer votre porte-monnaie ? Ça tombe bien, le chauffage nouvelle génération propose de nombreuses solutions écologiques et économiques à l’usage.

Temps de lecture : 6 min

Infographie sur les différentes technologies de chauffage

 

 

1 La chaudière à condensation

Comme sa cousine traditionnelle, la chaudière à condensation produit de la chaleur par la combustion de gaz naturel. Mais elle a la particularité de récupérer également la chaleur de la vapeur d’eau issue de la combustion, ce qui augmente ses performances de 15 à 20 % pour une consommation identique (1).

À la clé, jusqu’à 30 % d’économie sur vos factures ! De quoi amortir assez rapidement le prix d’achat situé entre 1 200 et 5 500 € pour les modèles courants (hors pose), contre 700 à 4 000 € pour une chaudière standard. D’autant que son installation permet de bénéficier du CITE, le crédit d’impôt pour la transition énergétique, soit 30 % sur les dépenses liées à l’achat et l’installation.

2 Dans le sud, installez du solaire sur le toit

Des capteurs solaires thermiques installés sur le toit de votre habitation captent les rayons du soleil et les transforment en énergie qui vient chauffer l’eau circulant dans le système de chauffage. La chaleur est le plus souvent restituée via des radiateurs basse température ou un plancher chauffant.

Évidemment, ce système est dépendant de l’ensoleillement, c’est pourquoi il est généralement couplé à un système à bois ou à gaz pour compenser les périodes défavorables. De ce fait, l’économie réalisée finalement sera plus importante dans les régions méridionales qu’en Île-de-France ou dans le Nord. Par exemple, avec la même installation solaire, vous pourrez couvrir plus de 50 % de vos besoins si vous résidez à Marseille, contre 30 % à Strasbourg (1).

Les prix d’installation sont assez élevés (13 000 € pour 10 m2 de capteurs et 70 m2 de surface de chauffe), il faut donc bien calculer ses besoins et le potentiel d’ensoleillement de votre région avant d’opter pour cette solution, elle aussi éligible au CITE.

À SAVOIR

Le programme Habiter Mieux, initié par le gouvernement et l’ANAH, permet aux propriétaires ne dépassant pas un certain seuil de revenus de bénéficier d’aides pour la rénovation énergétique de leur logement (isolation intérieure et/extérieure, changement du système de chauffage). Les aides s’échelonnent de 7 000 à 10 000 €.

3 La pompe à chaleur

La pompe à chaleur (PAC) regroupe des réalités techniques assez différentes mais toutes ont en commun de « pomper » une source froide (eau ou air) pour la réchauffer avant de la restituer, ou l’inverse. Selon le sens choisi, elle peut donc servir à chauffer un logement ou à le rafraîchir, ou les deux (climatisation réversible).

Son fonctionnement s’appuie sur le principe thermodynamique de compression et de détente des fluides (liquides ou gaz) qui a pour effet de produire de la chaleur ou du froid. Lorsqu’elle pompe de l’air, la PAC est dite aérothermique, et lorsqu’elle pompe de l’eau, on parle de PAC géothermique (voir ci-dessous).

L’aérothermie

La chaleur est produite à partir de l’air capté dehors, qui est ensuite injecté dans une pompe à chaleur où il est comprimé pour se réchauffer avant d’être restitué à l’intérieur de l’habitation. Ce système a la particularité d’être réversible : l’air chaud capté en été est refroidi par détente (le contraire de la compression) et utilisé pour climatiser les pièces. C’est un système performant, relativement facile à installer (2). Côté prix, comptez autour de 11 000 € HT, pose comprise (4).

La géothermie

La géothermie exploite la chaleur naturelle du sous-sol et des eaux souterraines. Elle peut être utilisée pour produire de l’électricité ou directement de la chaleur. Son efficacité dépend bien sûr de la ressource naturelle, car tous les environnements et les terrains ne se valent pas. Les performances sont qualifiées de « haute énergie » (plus de 150 °C), « moyenne énergie » (90 à 150 °C), « basse énergie » (30 à 90 °C) et « très basse énergie » (moins de 30 °C). Le chauffage géothermique consiste donc à puiser les eaux chaudes en profondeur (1 à 2 km généralement en France) (2) pour la faire remonter et circuler dans un système de chauffage, le plus souvent au sol. Si la chaleur de la source d’eau est insuffisante (ce qui est souvent le cas), elle est augmentée par l’ajout d’une pompe à chaleur. C’est un système dont les prix dépendent des conditions naturelles et sont donc très variables : de 10 000 à 16 000 € (4) en moyenne, pour une installation complète dans une maison de 120 m2.

4 Le vitrage chauffant

Encore confidentiel, le vitrage chauffant présente pourtant bien des avantages. Dans ce double ou triple-vitrage innovant, la vitre intérieure est chauffée par circulation d’un courant électrique qui active une couche d’oxyde métallique microscopique. L’intérieur de la pièce est alors réchauffé par rayonnement, avec des gains énergétiques annoncés d’environ 30 %. Il a pour lui d’être esthétique, économique à l’usage et d’assainir votre intérieur en éliminant la condensation. Inconvénient majeur : il est encore très coûteux. Comptez environ 1 000 € par m2 de vitrage, sachant qu’il faut 5 m2 pour chauffer une pièce de 20 m2

Pour financer vos travaux de rénovation et d'aménagement de l'habitat, souscrivez un crédit travaux.

Et pour tous les travaux d'économie d'énergie et d'équipement de développement durable éligibles à un crédit d'impôt, optez pour le crédit Développement Durable de la Macif.


Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.

Organisme prêteur : Socram Banque. La Macif agit en qualité d'Intermédiaire en opérations de banque et services de paiement pour le compte exclusif de Socram Banque. N° Orias 13005670 (www.orias.fr).


 
L'Essentiel de l'article
  • Les chauffages nouvelle génération font souvent appel aux énergies renouvelables.
  • S’ils fonctionnent aux énergies fossiles, leur performance permet une consommation abaissée.
  • Ils sont souvent coûteux à l’installation mais économiques à l’usage.
  • Il existe des aides et des crédits d’impôts pour les travaux de rénovation énergétique. Pour connaître les dépenses éligibles, consulter le site de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).

Nous avons aussi séléctionné pour vous

Thématiques associées : Habitat Environnement

Article suivant