1 Français sur 3 fait du bénévolat

1 Français sur 3 (1) donne du temps pour soutenir des associations. Ils s’engagent pour aider les malades, lutter contre la pauvreté ou protéger l’environnement. Leur solidarité se traduit aussi par des dons, en baisse suite à la crise sanitaire et la hausse de l'inflation.

Mis à jour le 03/01/2023

Temps de lecture : 6 min

1 La crise met le bénévolat à la peine

36 % des Français (1) donnent du temps pour soutenir ou aider ceux qui en ont besoin : 20 % des Français font partie d’une association, 6,3 % donnent un coup de main via une organisation comme l’école, la mairie ou autre, et 18,4 % s’engagent auprès de leurs proches (voisins, amis…) (1).

Des chiffres qui montrent cependant une dégradation par rapport à l’avant-crise sanitaire. Par exemple, une chute de 15 % est constatée sur le nombre d’adhérents d’association (20 % en 2022 contre 24 % en 2019) (1). Parmi les causes avancées : pour 64 %, l’impossibilité de mener son action (par exemple pour cause de locaux inaccessibles) ; pour 61 %, les pertes de contacts avec les autres bénévoles ; pour 43 %, la crainte du virus ; ou encore, pour 34 %, la difficulté à utiliser les outils numériques (1).
Un peu plus d’un tiers des Français (37 %) (1) n’ont jamais été bénévoles.

1,5 million

d’associations* sont en activité en France, et il s’en crée près de 67 000 chaque année ! (2)

2
Portrait-robot des bénévoles

Qu’ils s’engagent via Diffuz ou par d’autres moyens, les hommes sont désormais majoritaires parmi les bénévoles (1). Les plus de 65 ans sont toujours ceux qui s’engagent le plus (devant les moins de 35 ans) : ils sont 26 % à soutenir une association, contre 19 % pour les moins de 35 ans. Mais même si les seniors restent champions du bénévolat, ils sont moins nombreux à s’engager. Une tendance générationnelle qui peut s’expliquer par l’allongement de la vie professionnelle, mais aussi par la nécessité pour certains d’exercer une activité pour compléter leur pension de retraite (3). Les difficultés économiques conduisent aussi les plus de 65 ans à soutenir financièrement leurs enfants et à leur rendre service, comme garder leurs petits-enfants, et ont de fait moins les moyens de donner pour d’autres causes. D’autres occupent le rôle d’aidant auprès de leurs parents et manquent de temps pour faire du bénévolat. (3)

Pourtant, toutes tranches d’âges confondues, le taux d’engagement s’effrite : – 4 points pour les seniors, – 3 points pour les moins de 35 ans et – 8 points pour les 35-49 ans ! (1)

Un autre constat : plus une personne a fait d’études, plus elle est susceptible de faire du bénévolat. 27 % (1) des personnes qui ont fait des études supérieures sont bénévoles, contre 15 % des personnes (1) sans diplôme.

Autre enseignement des enquêtes menées en 2022 sur le bénévolat : la fréquence de l’engagement bat lui aussi en retraite. Ils ne sont plus que 8 % à peine à mener des actions chaque semaine, contre 10 % en 2019. Les effectifs de bénévoles ponctuels sont stables autour de 6,5 % (1).
 

12,5 millions de Français dans des associations
 

 

Envie de vous engager ?

Vous aussi, vous souhaitez agir pour la solidarité ? Rien de plus simple : sur Diffuz.com, la plateforme de défis solidaires proposée par la Macif, vous pouvez sélectionner les missions (les « défis ») qui vous intéressent près de chez vous en choisissant un thème d’action et/ou un secteur géographique. Actions récurrentes près de chez vous ou projet ponctuel d’envergure, à vous de voir !

3 Des causes et des motivations variées

Les motivations les plus souvent citées par les bénévoles ? Elles sont avant tout altruistes (1) :

  • être utile et agir pour les autres (86 %) ;
  • soutenir la cause défendue (47 %) ;
  • appartenir à une équipe (32 %)

Viennent ensuite les motivations vis-à-vis de soi-même (1) :

  • l’épanouissement personnel (47 %) ;
  • l’acquisition de compétences (23 %) ;
  • la reconnaissance sociale (18 %).

Les associations dans lesquelles s’engagent le plus souvent les bénévoles concernent (4) :

  • le sport à 20 % ;
  • les loisirs (sorties culturelles, échecs, tricot, amateur de gastronomie, etc.) à 32 %.
  • La santé et l’aide aux malades concernent 4 % (4) des engagements, l’environnement 3 % (4), et l’emploi et l’insertion 5 % (4).
     
Des motivations variées

 

 

4 À chaque territoire ses préférences 

Si la vitalité associative est présente sur l’ensemble du territoire, on constate cependant d’importantes différences d’un département à l’autre quant aux causes majoritairement soutenues :

  • à Paris, en Lozère, dans le Gers et dans le Lot, plus de 28 % des créations d’associations concernent les activités culturelles (contre 22,1 % en moyenne nationale) ;
  • les loisirs sont champions dans le Cher, l’Yonne et la Marne (plus de 20 %, contre 11,3 % en moyenne nationale) ;
  • la Haute-Saône, la Corse, le Pas-de-Calais, le Territoire de Belfort et l’Indre privilégient les sports avec plus de 25 % de créations, contre 16,4 % en moyenne nationale ;
  • l’Orne, la Haute-Marne et la Creuse mettent l’accent sur la protection de l’environnement (10 %, contre 6 % de moyenne nationale) ;
  • pour le domaine social, la palme revient à La Réunion, la Seine-Saint-Denis, la Vendée et le Val-d’Oise (plus de 13,5 %, contre 8,6 % en moyenne nationale) ;
  • enfin, les Landes, le Gard et le Pas-de-Calais se distinguent dans le domaine de la santé (plus de 7 %, contre 5,2 % en moyenne nationale).

5 Des dons en argent en baisse, mais plus nécessaires que jamais

Mais la générosité des Français ne se limite pas au bénévolat. Les dons en argent sont une source de revenus importante pour de nombreuses associations, notamment dans le domaine caritatif. Et dans un contexte général d’inflation et de crise énergétique, la solidarité prend une place de plus en plus importante : 23 % des Français pensent en effet qu’ils pourraient être obligés de faire appel à la solidarité pour joindre les deux bouts.

En 2022, les chiffres reculent : 35 % des Français ont donné moins qu’au cours des 12 derniers mois (6)
Quid du montant ? Près de la moitié d’entre eux (44 %) sont de moins de 150 €, 15 % sont compris entre 150 et 300 €, et 9 % dépassent 10 000 € (5).

Et c’est en fin d’année que les Français se montrent le plus généreux : 42 % des dons ont lieu sur le dernier trimestre de l’année, contre 18 % en janvier-février-mars, 22 % en avril- mai-juin et 18 % en juillet-août-septembre (5).

 

L'Essentiel de l'article
  • Les Français sont moins nombreux à s’engager pour les associations qu’avant la crise sanitaire.
  • Les hommes sont maintenant plus nombreux que les femmes.
  • L’engagement hebdomadaire décroît.
Article suivant